« Une opération de grande envergure » de ramassage des ordures est actuellement menée par la Commune urbaine d’Antananarivo, le ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène (MEAH) ainsi que la région Analamanga.
Sauf coïncidence des agendas, le « coup de comm » initié par Alban Rakotoarisoa alias Gangastabab semble avoir eu des impacts positifs au sein de la sphère de décision de la Commune urbaine d’Antananarivo. En effet, depuis le 7 décembre dernier, les autorités de la ville des Mille ont lancé des initiatives tendant à endiguer l’accumulation des déchets de la capitale. Les avancées sont publiées sur la page Facebook officielle du maire Naina Andriantsitohaina. « … Nous avons des charrettes ayant transporté 275 tonnes de déchets en trois jours, 37 camions dont 24 appartenant à la commune et à la SMA ou Société Municipale d’Assainissement qui ont enlevé 897 tonnes de marchandises en un jour », peut-on lire dans le post. Selon toujours cette publication, la Commune urbaine d’Antananarivo dispose également « d’une pelle mécanique » pour mener à bien ces initiatives. Actuellement, l’opération aurait permis de vider 97 bennes à ordures sur les 200 environ éparpillées dans les quartiers de la capitale. Le maire de la Commune urbaine d’Antananarivo annonce que le ramassage va se poursuivre dans tous les quartiers tandis que « le remplissage des bacs à ordure au quart devrait reprendre son cours normal dans les cinq jours à venir ».
D’ailleurs
Si les tons ont commencé à hausser à cause de l’entassement des ordures un peu partout dans les quartiers de la ville des Mille, la société municipale d’Assainissement collecterait chaque jour (en temps normal) environ 700 tonnes. Un chiffre qui peut monter à 900 tonnes d’après les explications dudit organisme. Par ailleurs, selon une source fiable auprès de la SMA, les tonnes d’ordures de la capitale viendraient surtout des populations des communes périphériques. « Ces gens viennent à Antananarivo pour y pratiquer leurs activités pendant la journée et rentrent chez eux la soirée venue. Mais ils ne rentrent pas avec leurs ordures, celles-ci restent à Tanà et c’est à la commune de les ramasser », nous a confié notre source. Avant de rajouter : « on voit cela avec les marchands aussi bien des marchés que des rues ». La population tananarivienne n’échappe pas pour autant à ses responsabilités. Changer la donne impliquerait un changement de mentalité et de pratique de la part de chacun des individus qui composent la population. Un effort personnel et collectif qui reste actuellement un grand défi.
José Belalahy