La Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) a rendu public avant-hier, le Rapport 2016 sur la situation économique des 48 Pays les Moins Avancés (PMA) qui comprennent 34 pays africains, 3 pays asiatiques, Haïti et 4 pays du Pacifique.
D’après le rapport des Nations Unies, la pauvreté est surtout concentrée dans 48 pays connus comme les moins avancés. Madagascar figure parmi ces pays qui sont « de plus en plus à la traîne du reste du monde ». En tout cas, il ne fait pas partie des 4 pays qui pourraient répondre aux critères de reclassement de la CNUCED. En l’occurrence, le Samoa qui a été reclassé en 2011 et la Guinée Equatoriale, le Vanuatu et l’Angola qui devraient l’être dans les prochaines années.
Première étape. La Grande Ile n’a pas encore atteint la première étape qu’est le reclassement. « Ce n’est pas la ligne d’arrivée d’une course dont le but est de s’échapper de la catégorie des PMA, mais la première grande étape d’un marathon dont l’objectif est de parvenir à un développement durable à long terme », selon le secrétaire général de la CNUCED, Mukhisa Kituyi. Même si les 48 PMA sont classés par ordre alphabétique et non par rang dans le rapport onusien du 13 décembre 2016, Madagascar se trouve parmi les PMA les moins …avancés où la situation s’aggrave de plus en plus. Il pourrait même, si on se base sur les critères de la CNUCED, être dans le lot des 6 PMA les plus pauvres.
Comptable. En 2011, la communauté internationale s’était fixée l’objectif suivant : 21 PMA devraient avoir suffisamment progressé pour sortir de cette catégorie d’ici à 2020. « A mi-chemin de l’échéance, l’objectif semble déjà hors de portée », déplore la CNUCED. Classé 8e parmi les Pays les Moins Avancés en 2014, Madagascar a dégringolé à la 5e place en 2015. Reste à attendre le classement 2016, même si les chiffres placent a priori la Grande Ile dans la catégorie des 6 PMA où le taux d’extrême pauvreté se situe entre 70 et 80% de la population dont le revenu est inférieur à 1,25 dollar par jour. En somme, c’est le cas de le dire, moins de 4125 ariary par jour par tête. On attend aussi de voir si l’actuel locataire d’Iavoloha réussira à faire sortir Madagascar des rangs des PMA. En tout état de cause, l’expert-comptable devenu président sera comptable de son bilan en 2018.
R.O
