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samedi, novembre 2, 2024
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Rapport de la Banque mondiale : Pauvreté persistante malgré la croissance économique

Les inégalités sociales constituent un obstacle à la réduction de la pauvreté, selon le rapport Africa’s Pulse de la Banque mondiale.

La Banque mondiale projette une croissance économique de 3,4% en Afrique pour l’année 2024, dans son dernier rapport intitulé « Africa’s Pulse ». Malgré les progrès notables, les défis persistent pour réduire la pauvreté.

La croissance économique actuelle n’est ni suffisamment rapide, ni équitable pour réduire efficacement la pauvreté. C’est ce que la Banque mondiale indique dans son dernier rapport. D’après le document, des signes de reprise économique se dessinent en Afrique subsaharienne, soutenus par une augmentation de la consommation privée et une inflation en baisse. Cependant, cette reprise demeure fragile en raison des conditions économiques mondiales incertaines, de l’augmentation des obligations de service de la dette, des catastrophes naturelles fréquentes et de l’escalade des conflits et de la violence, selon le rapport. La croissance devrait rebondir en 2024, passant d’un faible taux de 2,6% en 2023 à 3,4% en 2024 et 3,8% en 2025. Cependant, cette reprise reste précaire. Alors que l’inflation diminue dans la plupart des économies, passant d’une médiane de 7,1 à 5,1% en 2024, elle demeure élevée par rapport aux niveaux d’avant la pandémie de Covid-19. De plus, bien que la croissance de la dette publique ralentisse, plus de la moitié des gouvernements africains luttent contre des problèmes de liquidité externe et font face à des charges de dette insoutenables.

Insuffisante

Les ressources externes pour répondre aux besoins de financement brut des Gouvernements africains se réduisent et celles disponibles sont plus coûteuses qu’avant la pandémie. L’instabilité politique et les tensions géopolitiques pèsent sur l’activité économique et peuvent limiter l’accès à la nourriture pour environ 105 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire en raison des conflits et des chocs climatiques. Le rapport souligne que, malgré le regain de croissance prévu, le rythme d’expansion économique dans la région reste inférieur au taux de croissance de la décennie précédente (2000-2014) et est insuffisant pour avoir un impact significatif sur la réduction de la pauvreté. De plus, la croissance économique réduit la pauvreté en Afrique subsaharienne moins que dans d’autres régions. « La croissance du PIB par habitant de 1% est associée à une réduction du taux de pauvreté extrême d’environ 1% dans la région, contre 2,5% en moyenne dans le reste du monde », a déclaré Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique. « Dans un contexte de budgets gouvernementaux contraints, une réduction plus rapide de la pauvreté ne sera pas atteinte par la seule politique fiscale. Elle doit être soutenue par des politiques qui élargissent la capacité productive du secteur privé pour créer plus et de meilleurs emplois pour tous les segments de la société ».

Distribution de richesses

L’inégalité en Afrique subsaharienne est l’une des plus élevées au monde, après seulement la région d’Amérique latine et des Caraïbes, comme le mesure le coefficient de Gini moyen de la région. L’accès à des services de base tels que l’éducation ou les soins de santé reste très inégal malgré les améliorations récentes. Des disparités existent également dans l’accès aux marchés et aux activités génératrices de revenus, quelles que soient les compétences des personnes. Enfin, les impôts et les subventions mal ciblés peuvent avoir un impact disproportionné sur les pauvres. « L’inégalité en Afrique est largement due aux circonstances dans lesquelles un enfant naît et accentuée plus tard dans la vie par des obstacles à la participation productive aux marchés et des politiques fiscales régressives », a déclaré Gabriela Inchauste, co-auteur d’un prochain rapport de la Banque mondiale sur la lutte contre l’inégalité en Afrique subsaharienne. « Identifier et mieux aborder ces contraintes structurelles à travers l’économie offre une feuille de route pour un avenir plus prospère », a-t-elle soutenu. Bref, Africa’s Pulse appelle à plusieurs actions politiques pour favoriser une croissance plus forte et plus équitable. Celles-ci incluent la restauration de la stabilité macro-économique, la promotion de la mobilité intergénérationnelle et le soutien à l’accès aux marchés.

Antsa R.

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3 Commentaires

  1. Croissance du PIB prévue 3,4 avec une inflation ,moyenne, de 5,1: il y a un gap de 1,6 qui va a rendre plus pauvres et donc qu’elle lutte contre la pauvreté ???

  2. Pauvreté ! Mot et thème favoris pour tous bords : citoyen , politique, économique, social, et acteurs civiles.
    Ils sont tous là. à la combattre. Elle fait de la résistance. Elle tend à s’ incruster.
    La pauvreté s’enrichit de la dispersion des intérêts et de la divergence des méthodes.
    Une croissance fragile sur un temps bref ne peut être suffisante ni significative pour sortir de ce carcan. À augmenter.
    Un taux de natalité trop élevé est un frein.
    La réduire dans le temps et dans l’espace.
    Une réduction de la dette est à opérer. Toutes dettes sont de pesants fardeaux.
    Une dynamique de l’emploi est àcapitaliser .Le Plein emploi doit être un objectif.
    Qualités requises pour réussir : bonne volonté, solidarité et œuvre commune, dynamisme, résilience ,climat préservé de secousses et de turbulences.
    La pauvreté n’étant pas une fatalité.

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