Même si la perquisition dans la base de l’association soupçonnée de rapts de personnes à Antsahondra dans le district de Betafo était jusqu’ici infructueuse, l’enquête se poursuit au niveau de la gendarmerie. Par contre, cette procédure risque de capoter car le déclarant témoin refuse de coopérer.
S’appuyant sur les témoignages du dit jeune bouvier qui a affirmé avoir été séquestré avec cinq enfants dans une cave dans ce village, des habitants de la commune d’Ambohimasina ont poursuivi hier, la fouille du lieu mais en vain. La gendarmerie affirme continuer l’enquête pour éclairer cette affaire qui risque de provoquer la rébellion. Selon les informations, les habitants d’Ambohimasina réclament le rasage immédiat du hameau de Valavato à Antsahondra, lieu d’implantation de l’association. Ils insistent sur cette idée malgré l’intervention du Préfet d’Antsirabe et le Chef de Région de Vakinankaratra qui se sont rendus sur place jeudi, pour tenter d’arranger la situation. En effet, ils étaient près d’un millier de personnes qui se sont déplacés à Antsahondra. Compte tenu de leur effectif, les forces de l’ordre qui se chargent de la sécurisation du lieu ont dû les faire entrer dans la zone 10 par 10 pour limiter le dérapage.
Parallèlement à cette démarche, les huit membres de l’association qui étaient tenus en otage par le fokonolona au bureau de la commune d’Ambohimasina, ont été transférés à la brigade de Mandoto pour être auditionnés. Ayant obtenu un mandat délivré par le Tribunal, les enquêteurs procèdent actuellement à la fouille minutieuse de toutes les maisons d’habitations dans le village d’Anstahondra et ses environs. Un appel à manifestation au cas où il y a disparition d’enfants est également lancé aux habitants des régions limitrophes comme Menabe et Amoron’i Mania. Quoiqu’il en soit, les enquêteurs de la gendarmerie affirment avoir de problème dans l’accomplissement de leur mission. L’avancement de l’enquête dépendra de l’audition du jeune bouvier qui prétend être une victime et un témoin dans cette affaire. Selon les informations, les habitants refusent de livrer ce dernier à la gendarmerie pour être auditionné. Face à ce refus de coopérer, la question se pose alors si le témoignage de ce jeune homme n’était qu’un canular. C’est la raison pour laquelle, le Préfet d’Antsirabe a déclaré aux habitants d’Ambohimasina, qu’il est impossible de rayer de la carte un village entier sans aucune raison valable.
T.M.et Andry N.