
Ses déplacements lui ont permis d’être à l’écoute des doléances de la population locale.
L’ancien président Marc Ravalomanana a poursuivi durant le week-end dernier son périple dans la région de Menabe. Samedi, il était dans le district de Mahabo où il a surtout rencontré les militants TIM locaux. Au cours de son intervention, Marc Ravalomanana a réitéré son intention de reprendre le pouvoir par voie démocratique. « Le redressement de notre pays est urgent. J’exclus toute vengeance politique une fois revenu au pouvoir », a-t-il affirmé. Le président national du TIM a également confirmé sa candidature à l’élection présidentielle de 2018. A Morondava, l’ancien président et son épouse Lalao Ravalomanana se sont directement entretenus avec les gens qu’ils ont trouvés sur leur passage. C’était le cas lorsqu’ils ont effectué une descente au marché de Namahora. Les habitants de Morondava se sont plaints notamment des problèmes de l’insécurité et de la cherté de la vie. Toujours dans la capitale du Menabe, Marc Ravalomanana a rencontré les militants de son parti. Si le couple Ravalomanana a célébré le Jeudi Saint avec les croyants de l’église FJKM Mahagaga, il a été également reçu par l’évêque de Morondava Mgr Fabien Ralamboniaina. Ce dernier l’a même invité chez lui pour un dîner.
Trêve pascale. En fait, alors que les dirigeants sont embourbés dans l’affaire Claudine, l’ancien président a préféré se retirer de la politique pendant une semaine en visitant les belles plages de Morondava. Marc Ravalomanana a particulièrement apprécié la plage de Kimony où il a eu un contact direct avec la population locale qui a exprimé ses doléances quant à la cherté de la vie. Pour certains, en quittant la Capitale et mettant le cap sur Menabe, le président national du TIM voulait observer une trêve pascale. Mais, pour d’autres, c’était une occasion pour lui de mobiliser sa base politique dans cette partie de l’île qu’il ne devrait pas perdre s’il veut reconquérir le pouvoir par les urnes. En tout cas, la trêve politique, qui n’a pas été en fait respectée à cause de l’affaire Claudine Razaimamonjy, devrait prendre fin aujourd’hui. La semaine qui vient de s’ouvrir s’annonce donc chaude en matière politique dans le pays.
Recueillis par R. Eugène