
Dans un paysage politique en pleine transformation, le parti Tiako i Madagasikara veut prouver qu’il reste la première force politique de l’opposition.
Le parti de l’ancien président, Marc Ravalomanana, le Tiako i Madagasikara (TIM), donne rendez-vous à ses partisans, ce samedi 1 mars, à Imerinkasinina, pour son reboisement annuel. Non seulement cet événement constitue la rentrée politique du parti mais il s’agit également d’un test pour la popularité de Dada et de son parti après les péripéties de ces derniers mois. Les responsables du TIM invitent ainsi tous ses militants, les pro-Ravalomanana mais aussi tous ceux qui viennent des différentes plateformes de l’opposition auxquelles appartient le TIM à se joindre à eux.
Recul
En effet, leader naturel de l’opposition, le TIM est en quête d’une nouvelle notoriété surtout à Antananarivo où il a enregistré un recul compte tenu des résultats des dernières élections municipales du 11 décembre 2024. Il est concurrencé par d’autres partis plus ambitieux sur son terrain. L’arrivée du parti de Tahina Razafinjoelina, le Tia Tanindrazana, créé le 07 décembre 2010, mais qui se hisse de plus en plus sur le devant de la scène après avoir pris ses écarts par rapport au TIM invite ce dernier à mettre à jour ses logiciels politiques. Le patron de l’empire Vidy Varotra occupe d’ailleurs la troisième place durant les dernières consultations malgré un débat politique dominé par la rivalité TIM-TGV (Tanora malaGasy Vonona). L’ancien parti au pouvoir doit aussi prendre en considération, dans l’équation, la venue du Mouvement Gasikara malgré sa désillusion lors des municipales du mois de décembre. En effet, bien que Gascara Fenosoa ait fait sensation aux législatives du mai 2024 en battant le candidat du TIM dans son fief, le troisième arrondissement de la capitale, il n’a pas fait mieux qu’une modeste quatrième place aux municipales.
Nouvelles instructions
Dans ce paysage politique en pleine mutation, un lifting s’impose au parti de Dada s’il veut encore exister politiquement. En tout cas, le TIM peut toujours compter sur ses fidèles partisans et les convaincus de Dada qui lui vouent un véritable culte. Ce samedi, ce sera l’occasion pour l’ancien président de rameuter ses troupes et d’indiquer ses nouvelles instructions pour les années à venir vu qu’aucune élection générale ne se tiendrait avant au moins deux ans. Revendiquer le monopole de l’opposition ne suffit pas, il faut le prouver sur le terrain politique. Le discours de Marc Ravalomanana est ainsi très attendu surtout après tous les reproches qu’on lui ait faits et le silence de son parti après l’officialisation de la victoire du candidat de l’IRMAR malgré tout ce que le TIM a annoncé comme irrégularités et fraudes durant ces élections.
Julien R.