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mardi, mai 13, 2025
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Référendum constitutionnel : Alliance objective probable entre Ravalo et Andry

Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina ainsi que d’autres candidats qui ont l’intention d’accéder à la magistrature suprême par voie démocratique n’ont pas intérêt à ce que le « Oui » gagne à l’issue de cette consultation populaire directe.

Quand c’est le député Philobert Milavonjy qui parle, c’est le régime en place qui s’exprime. Cet élu d’Ambovombe Androy a revendiqué un remaniement du gouvernement, quelques semaines après, le président de la République y a procédé. Actuellement, Philobert Milavonjy, qui vient de voyager à Londres avec le chef de l’Etat, estime que la révision de la Constitution est nécessaire. Les observateurs politiques avertis s’attendent déjà à un référendum constitutionnel. Pour le moment, la communauté internationale se contente d’observer. D’ailleurs, le régime n’a pas encore dévoilé les tenants et aboutissants de ce projet qui a divisé dès son annonce. On signale également le silence de Marc Ravalomanana et d’Andry Rajoelina, deux adversaires potentiels du futur président candidat, sur cette question. Le week-end dernier, alors qu’il rencontrait les militants de son parti à Tsiroanomandidy, l’ancien président Marc Ravalomanana n’y a pas touché mot. Pour bon nombre d’analystes politiques, le président national du TIM et l’ancien président de la Transition seraient forcés à une alliance objective pour empêcher le HVM de gagner à l’avance l’élection présidentielle de 2018.

Pour le « Non ». A l’issue des référendums qui ont été organisés à Madagascar depuis l’Indépendance, le « Oui » a toujours gagné. Pour ne rappeler que celui de 2010 où les opposants au processus de l’adoption de la Constitution de la Quatrième République n’ont même pas pris la peine de mener campagne pour le « Non ». Cette fois-ci, le contexte est différent. L’objectif avoué du régime HVM est de permettre au président candidat de ne pas démissionner 60 jours avant le scrutin ou de rester à la tête du pays pendant la campagne, certes, mais ce serait également pour ce régime une occasion pour tester la confiance des Malgaches envers le président en exercice. Autrement dit, ce serait un plébiscite pour Hery Rajaonarimampianina. Si le « Oui » gagne, il ne serait plus difficile pour le HVM de faire élire le président candidat en 2018. Les opposants n’auraient pas donc intérêt à boycotter le futur référendum constitutionnel. En tout cas, le projet de révision constitutionnel concocté par le régime HVM est dicté par la crainte des troubles en 2018. Si le président candidat démissionne 60 jours avant le scrutin, alors qu’il y a des troubles avant ou après le 1er tour, Hery Rajaonarimampianina risquerait de ne plus pouvoir reprendre les commandes du pays. La solution la plus sûre est donc de supprimer cette obligation de démission. Le président Hery Rajaonarimampianina a déjà demandé au gouvernement d’étudier cette possibilité.

R. Eugène

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