La France va-t-elle avoir son centre de gravité politique équidistant des deux extrêmes gauche et droite mais surtout fiable et durable ? Le système existant jusqu’au 7 mai dernier caractérisé par un clivage gauche –droite semblait convenir tant à la classe politique qu’à l’électorat puisqu’il leur permettait une facile identification de leur orientation mais permettait aussi de trouver un repoussoir dans les moments d’échec. Clivage engendrant un plafond de verre infranchissable pour les deux clans. La sclérose de la société ne permettant aucune innovation d’idées et est due pour beaucoup de penseurs à la rigidité du système. Mais à y réfléchir, inconsciemment on s’achemine vers un système de vases communicants sans l’admettre. En effet, au début de mandat d’un pouvoir de gauche on applique une politique de « socialiste» et à mi-mandat on inverse pour adopter une pratique plus à droite. Il en est de même pour un mandat de la Droite. Vécu qui donne du grain à moudre aux intellectuels de tous bords et ce depuis longtemps.
JJSS, Lecanuet, Giscard, Rocard, Bayrou
Bien de politiciens ont cherché un gouvernement du centre et même juste après la révolution de 1789 ( surtout position défensive par rapport aux aux violences des extrêmes). Depuis la moitié du XXème siècle , les Jean-Jacques Shervan Schreiber, Lecanuet, Giscard ont voulu un centrisme droit ou gauche c’est selon. C’est – à -dire ne coupant pas le cordon ombilical ou s’appuyant par moment sur les « rebords ». Rocard invoquait déjà le « Big Bang » c’est-à-dire une désintégration totale et une refondation du paysage politique mais en vain.
Macron incarne-t-il cette refondation ?
Les résultats de la présidentielle peut être schématisé par le gonflement d’un ballon dans une boîte qui repousse et réduit les espaces bordières. Cette situation, il essaye de la maintenir et s’il y arrive, bien de choses vont changer dans son pays. Mais déjà, il faut sortir vainqueur des législatives où les acteurs croient encore durement au clivage Ces derniers ne voient en lui que le vainqueur de l’extrême droite nationaliste mais pas la substantifique moelle de sa démarche.
Mickey Ranarivao