Les tenants du pouvoir ne sont pas encore sortis de l’auberge, face notamment aux différentes revendications et critiques de la part d’une frange de la population.
Le régime actuel fait face aux différentes sortes de pression, notamment de la part des syndicalistes et des politiciens. Au lieu de partir en ordre dispersé comme ce fut le cas durant un certain temps, ces derniers se sont regroupés pour avoir une puissance de feu assez importante. Ils ont ainsi mis en place la plateforme « Mitsangàna ry Malagasy ». Les Hajo Andrianainarivelo (MMM), Sylvain Rabetsatroana (PNJ-Mazava), Christine Razanamahasoa (MAPAR), Jean Louis Robinson (Avana), Camille Vital (Hiaraka Isika), Randriamanantsoa Tabera (CRN), Rakotonirina Odon (Aro-Riaka) Razanakoto Norbert (ARRMA) et Andriamisa Njaka (Sekrima). Sans parler de l’ancien Premier ministre Omer Beriziky et de Joseph Yoland, ont formé ainsi un bloc pour faire face aux tenants du pouvoir. Ces politiciens et syndicalistes revendiquent notamment la démission de Hery Rajaonarimampianina.
Interpelé. Ils ne sont pas les seuls à critiquer le régime en place. En effet, à la suite de cette réunion d’Andrefanambohijanahary, des syndicalistes regroupés au sein de « Afo Sendikaly» et des associations religieuses dont le « Fiarahamientan’ny Kristiana » ont interpelé le Président de la République, lors de leur réunion à l’hôtel Panorama. Ces initiateurs du « Dinika ho an’ny Fanavotam-pirenena» ont proposé la tenue d’une table ronde pour résoudre le problème auquel est confronté le pays. Ils n’ont pas manqué également de souligner le manque de transparence dans la gestion des affaires nationales ainsi que la mauvaise gouvernance. Toujours est-il la grève des greffiers et des agents pénitentiaires, la corruption dans l’octroi des titres fonciers aux étrangers et l’exploitation des richesses naturelles par des entreprises chinoises notamment à Soamahamanina, à Bealalanana et Mandritsara sont à l’origine de la mise en place de cette concertation pour le salut public.
Régime. Et tout récemment, l’Amicale des anciens conseillers supérieurs et sénateurs de Madagascar ont également haussé le ton. Cette Amicale de dénoncer la corruption généralisée et les promesses non tenues, lors de la campagne présidentielle. De ce fait, elle suggère la suspension de la Constitution et du régime actuel. Vu ces différentes revendications, le régime est exposé aux tirs croisés de l’opposition. Par ailleurs, la Haute Cour Constitutionnelle devrait rendre en principe son verdict dans les jours qui viennent, concernant le contrôle de constitutionnalité de la Loi n°2016-029 portant code de la communication médiatisée. Une autre paire de manche qui attend les tenants du pouvoir.
Dominique R.
