
Une délégation du ministère de l’Environnement et du développement durable est venue rencontrer les habitants de la région Haute Matsiatra, afin de s’entretenir au sujet du développement durable. C’est à cette occasion que le comité des sages de Haute Matsiatra, enseignants, chercheurs, gendarmes à la retraite et techniciens, ont avancé différents moyens d’instaurer un développement socio-économique local durable. Cette rencontre a ainsi permis de mettre en exergue les points forts de la région : les sables blancs de Sahambavy, le corridor forestier de Fandriana jusqu’à Midongy du Sud, le canal Ampatrana à la source de Pangalane, ou encore la pépinière d’Artemisia à Andranovorivato. Autant de potentiels qui méritent d’être exploités au profit de la région mais aussi du pays tout entier.
Cependant, tout ceci reste à l’heure actuelle une ébauche car, le gros du travail reste encore à faire. Les membres du conseil des sages, lors de cette rencontre, n’ont fait qu’évoquer les pistes de réflexion et les projets en cours dans le but de démontrer les potentialités de la Haute Matsiatra. Pour eux, la mise en œuvre du développement durable nécessite des échanges et de l’entraide entre tous les acteurs. Aussi, la diaspora de la région peut éventuellement contribuer à la valorisation et à la conservation de l’environnement, ainsi qu’à la mise en place d’un laboratoire de recherches. Puis, la mise en place d’une usine d’exploitation d’Artemisia, annoncée par le président de la République. Elle a aussi suscité l’attention de ces sages qui trouvent en cette perspective un levier pour le développement local. De plus, la population de la Haute Matsiatra dispose déjà de l’expérience en culture d’Artemisia.
De belles perspectives d’avenir attendent donc la région Haute Matsiatra si tout se déroule comme prévu. Toutefois, au moment où l’on parle, la région figure toujours parmi les plus touchées par la pandémie de Covid-19, ce qui l’oblige à freiner certaines de ses activités génératrices de revenus.
Anja RANDRIAMAHEFA