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vendredi, mars 29, 2024
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Région Vatovavy Fitovinany : 3 axes priorisés pour la redresser

La réhabilitation du port de Manakara et du pont de Manakara be, nécessite 496 millions de dollars.

Pour retrouver une croissance économique durable, la Région Vatovavy Fitovinany- terre riche habitée par une population majoritairement pauvre- entend prioriser trois axes : la sécurisation de la filière vanille, l’amélioration de la fiscalité et la réhabilitation des infrastructures stratégiques. La volonté politique est désormais présente.

La « pauvreté » dans la Région Vatovavy Fitovinany (V7V), dans le sud-est de Madagascar est en effet assez représentative de celle qui sévit dans la Grande île. Elle frappe une population vivant sur une terre immensément riche et fertile avec des produits de rente en abondance tels que le café, la cannelle, le girofle, ou encore le letchi, des pierres précieuses (comme l’émeraude de Mananjary), etc. En fonction du contexte régional et des concertations locales et nationales, le V7V a ainsi décidé de prioriser trois axes de développement : la sécurisation et la régulation de la filière vanille, l’amélioration de la fiscalité-notamment au niveau communal- et enfin la réhabilitation des infrastructures stratégiques dans la région, telles que le Port de Manakara (non fonctionnel depuis une vingtaine d’années), le pont de Manakara be et la réparation de la ligne ferroviaire Fianarantsoa Côte-Est (FCE).

(Crédit photo Riana), La région du Vatovavy Fitovinany regorge de sites historiques et éco-touristiques de renommée mondiale ; comme ici le Parc national de Ranomafana.

Impacts. La relance du V7V, la Région y travaille. Il y a deux semaines, une réunion a été organisée pour définir les grandes lignes des stratégies et actions à mener pour booster la mise en œuvre de cette relance, notamment la réhabilitation et la mise aux normes des infrastructures, telles que le port et le pont de Manakara et la FCE avec ses déraillements fréquents. Ce focus relatif sur Manakara s’explique par le fait que, la ville de Manakara constitue le premier pôle de croissance du V7V, suivie de près par Mananjary. Quand il était encore opérationnel, le port de Manakara  avec le transport et les flux de circulation de produits de rente destinés à l’export (café, girofle, vanille, baies roses, cannelle et letchis, etc.) comme à la consommation nationale, contribuait considérablement à la sécurité financière des habitants de la région. Depuis que son fonctionnement était mis en stand by, l’intensité de la pauvreté de la population a significativement augmenté. La FCE quant à elle assure non seulement la liaison stratégique, entre la Région et la Haute-Matsiatra ; mais elle recèle en plus un potentiel énorme non encore exploité en tourisme local, comme en éco-tourisme de luxe.

Vanille, impôts et infrastructures. La culture de l’or vert est également rentable pour le V7V et il est même appelé à prospérer davantage dans les mois et années à venir. Seulement, elle est menacée par l’insécurité à tendance mafieuse (quasiment comme dans le Nord) qui commence à sévir aussi dans la Région Vatovavy Fitovinany. C’est la raison pour laquelle, comme l’a précisé avec entrain, M. Fridolin Caleb, Administrateur civil en chef et Chef de Région par intérim, que la Région a décidé d’intensifier la sécurisation de la filière vanille, pour que le marché prospère sur le long terme, d’autant plus que la vanille du V7V est également d’excellente qualité. L’assainissement de la fiscalité des communes est aussi par ailleurs stratégique, car elle permettra de rénover tous les bâtiments publics- à quelques exceptions près (tels que ceux de la Région, Commune urbaine de Manakara, ou encore celui du ministère de la Population, de la Protection de la Femme et de la Protection sociale (MPPSPF)) dont l’état laisse à désirer, faute de budget et/ou d’entretien. En ce qui concerne les infrastructures stratégiques que sont le port et le pont de Manakara be, le coût estimé de leur réhabilitation s’élève dans les 496 millions de dollars, selon un rapport d’études consulté auprès de la Région. Ayant été discuté « sérieusement » en 2016, cette réhabilitation a été mise en stand by depuis 2018. Apparemment, elle est heureusement susceptible de démarrer prochainement, car il y a tout juste deux semaines, une réunion consultative sur le sujet s’est tenue à Manakara pour discuter de la faisabilité du projet et des modalités de sa mise en œuvre. Par ailleurs, dans la méthode de travail, nous remarquons désormais plus de dynamisme et d’action de la part de la Région. En effet, après le reboisement officiel -conforme aux consignes étatiques- effectué vendredi dans la matinée, les travaux ont tout de suite repris leur cours au niveau de la Région, plus de place au « repos » habituel.

Luz Razafimbelo

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