
Plus d’engins, d’équipements et de main d’œuvre sont en service sur la RN9, pour accélérer les travaux routiers sur l’axe reliant Bevoay et Manja. Cette route de 80 km sera bitumée et permettra de relancer l’économie à fort potentiel de la région.
Le délai d’exécution devra être respecté. C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Aménagement du territoire et des Travaux Publics, Hajo Andrianainarivelo, lors d’une descente sur terrain pour constater de visu l’avancement des travaux de réhabilitation de la Route nationale N°9, reliant Toliara à Morondava. D’après les informations, un retard a été enregistré, pour le Lot N°2 qui commence à Bevoay au PK 194+730 jusqu’à Manja au PK 274+844, à cause des contraintes imposées par la situation sanitaire. « Nous avons discuté avec les partenaires et l’entreprise chargée de la réalisation des travaux. Des efforts sont menés pour rattraper le retard. Deux objectifs principaux doivent être atteints. Dans un premier temps, les points noirs doivent être traités avant l’arrivée de la saison des pluies, afin de garantir une circulation sans coupure. Ensuite, les travaux doivent se poursuivre rapidement, en assurant la qualité, pour que les travaux soient achevés avant la date limite prévue vers la fin du premier semestre de 2023 », a affirmé le ministre de tutelle. Pour sa part, le coordinateur du PACFC (Projet d’aménagement de corridors et de facilitation du commerce) Ando Nantenaina Razafimahefa a noté que des instruments spécifiques ont été utilisés pour examiner les pierres et autres matières premières à utiliser, afin d’assurer la qualité des réalisations. « Des essais techniques en laboratoire ont ensuite été effectués sur ces matériaux pour garantir leur qualité », a-t-il précisé.
Émergence. La route Bevoay – Manja sera goudronnée, selon les informations officielles. La semaine dernière, 15% des travaux étaient déjà achevés. « Outre la réfection de la RN9, des travaux connexes sont également mis en œuvre avec l’appui financier de la BAD (Banque africaine de développement), pour aider les Collectivités territoriales décentralisées dans leurs actions pour le développement. Cela concerne les infrastructures tels que les hôpitaux, les centres socioculturels, etc. bref, des projets élaborés suivant les besoins des communautés locales. Il y a également des routes de raccordement vers les différentes communes », a cité le ministre Hajo Andrianainarivelo. Certes, les enjeux sont énormes car ce projet répond à l’ambition de Madagascar en quête de l’émergence, grâce à la promotion de la riziculture pour l’autosuffisance alimentaire. Manja et ses zones environnantes étaient considérés comme des zones rouges en insécurité, mais avec la nouvelle route et le fort potentiel en production agricole, ces zones deviendront un grenier pour les produits alimentaires, selon les autorités locales.
Antsa R.