La biodiversité, en particulier les lémuriens, constitue une des identités économiques de Madagascar.
« C’est un des produits phares qui incite les touristes venant du monde entier à choisir la destination Madagascar. Mais si l’on a une telle offre, comment peut-on la vendre si l’on ne maîtrise pas les langues pour communiquer avec ces touristes internationaux ? ». Le Professeur Jonah Ratsimbazafy l’a évoqué lors d’une conférence-débat organisée par l’association des étudiants en 3e année au sein de l’INTH (Institut National du Tourisme et de l’Hôtellerie) « Sustainable Tourism Vision », qui s’est tenue samedi dernier au Palais des Sports de Mahamasina. À cette occasion, les membres de cette association estudiantine ont fait une grande démonstration pour faire savoir au monde entier que Madagascar est prêt en matière linguistique pour relancer son tourisme.
Trépied de développement économique. Ils se sont exprimés en plusieurs langues dont entre autres, le français, l’anglais, le japonais, le russe, le chinois, l’allemand, le hongrois, le perse, le coréen et l’espagnol. « Tous les touristes parlant ces langues peuvent ainsi être rassurés car ils seront bien accueillis une fois arrivés à Madagascar. Et durant leur séjour, ils bénéficieront d’une offre de service touristique plus qualifiée », a fait savoir Diary Andrianamponina, professeur au sein de l’INTH, qui plus est un guide international, lors de cette conférence-débat. Le thème a d’ailleurs été axé sur « L’importance des langues sur le plan du tourisme, économique et de la biodiversité ». Et lui de rajouter que cela constitue un trépied de développement économique d’une nation. En effet, « on ne peut pas développer le tourisme sans maîtriser les langues étrangères. Et sans le tourisme, on ne peut pas communiquer avec les personnes provenant des différents pays. Et enfin, la relance du tourisme ne peut se faire sans la protection de la biodiversité. Notre objectif est ainsi de pérenniser des actions contribuant au développement du tourisme durable, et ce, au profit des générations futures », a-t-il enchaîné.
Affaire nationale. Par ailleurs, le professeur Jonah Ratsimbazafy a soulevé que cette maîtrise de plusieurs langues ne constitue qu’une première étape. « Il y a d’autres facteurs en jeu pour permettre de développer le tourisme à Madagascar en attirant plusieurs touristes étrangers. À titre d’illustration, la protection de notre biodiversité s’impose. Parlant des lémuriens, la Grande île dispose de 112 espèces. Ce sont des espèces faunistiques endémiques de Madagascar. Mais environ 90% d’entre eux sont menacés de disparition en raison de la destruction de leur habitat. Leur protection devrait ainsi constituer une affaire nationale étant donné qu’elles représentent d’importantes sources de devises pour la nation. Les touristes internationaux viennent également si la sécurité et la propreté règnent sur une destination », a-t-il conclu.
Navalona R.
Oui mais avec la déforestation et le feu de brousse bientôt il n’y aura plus de lémuriens à montrer et alors comment on fera pour attirer les touristes ?