
Madagascar s’ouvre à d’autres pays pour élargir ses perspectives de partenariat. Le siège des Nations Unies a accueilli les signatures de ces nouvelles relations.
Trois pays différents font leur entrée dans le portefeuille diplomatique de Madagascar. Il s’agit de la République dominicaine, du Royaume de Bahreïn et de Saint-Marin. Des pays qui ne font pas les célébrités du moment mais à qui le gouvernement a décidé de faire part de sa volonté de nouer des relations. En effet, l’établissement des relations diplomatiques entre Madagascar et ces trois pays a été acté à New York, au siège des Nations Unies, le 23 septembre dernier, en marge de la 77ème assemblée générale des pays membres. Le ministre malgache des Affaires étrangères, Richard Randriamandrato, a représenté le pays lors de la signature des conventions qui lient ces nouvelles communions.
Coopération politique. Même si des accords de partenariat ne voient pas encore le jour, la coopération économique et politique a été placée au centre des discussions derrière cette page qui s’ouvre dans les relations avec ces pays. Lors de l’entretien du chef de la diplomatie malgache avec son homologue de la République dominicaine, Roberto Alvarez, à New York, « le renforcement, non seulement, de la coopération politique, économique et culturelle entre les deux pays, mais aussi, des soutiens mutuels au niveau international » sont les axes qui seront développés avec ce pays de la région des Caraïbes, a rapporté le ministère des Affaires étrangères.
Candidat malgache. La République dominicaine compte, en effet, sur le vote de Madagascar pour sa candidature auprès du conseil des droits de l’Homme (CDH) en vue du mandat 2024-2026. Et toujours selon le ministère des Affaires étrangères, Madagascar, en revanche, a sollicité son soutien en faveur de la candidature de Tolojanahary Randriamiarantsoa, qui est le candidat élu à la commission des limites du plateau continental (CPLC /CLCS) en juin 2022. Les échanges restent encore à ce stade jusqu’à présent. Même topo avec le Bahreïn qui, quant à lui, a évoqué sa candidature à l’Union Internationale de la Télécommunication qui se tiendra le 26 septembre à Bucarest et qui compte, lui aussi, sur la voix malgache.
Ressources marines. Toutefois, les réformes des Nations Unies, les droits de l’homme, les résolutions internationales, ainsi que la sécurité internationale, sont les sujets qui ont été abordés, pour leur part, par les ministres des Affaires étrangères du Bahreïn, Abdullatif bin Rashed Al Zayani, et de Saint-Marin, Luca Beccari, à leur homologue malgache, à New York le 23 septembre dernier. Avec ce diplomate Saint-Marinais, Richard Randriamandrato a échangé, selon les informations fournies par son département, sur « les échanges d’expériences et culturels entre les deux pays notamment dans le renforcement de capacité en matière de tourisme, l’exploitation de ressources marines et la gestion des océans ». Les conséquences de la crise russo-ukrainienne sont également un sujet de préoccupation des deux ministres.
Acteurs financiers. La veille de ces signatures à New York, le 22 septembre dernier, le ministre des Affaires étrangères, Richard Randriamandrato, a participé au panel du forum d’investissement qui a été organisé conjointement par le Fonds d’Equipement des Nations Unies (FENU) et la fondation Rockefeller. L’occasion a été saisie par le chef de la diplomatie malgache à partager sur les opportunités d’investissement à Madagascar, notamment dans le domaine du climat, de l’énergie et de la sécurité alimentaire. Richard Randriamandrato a, d’ailleurs, développé « les défis actuels du pays incluant l’importation des produits alimentaires à cause de la dégradation des terres cultivables ». Des acteurs financiers, publics et privés, ont participé à ce forum, comme le Pegasus Capital, un gestionnaire de fonds de capital-investissement, et le Lion’s Global Partnerships, une banque d’investissement et gestionnaire d’actifs.
Recueillis par Rija R.