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dimanche, mai 12, 2024
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Rencontre politique à Tsimbazaza : Christine Razanamahasoa évoque le « changement » depuis 2009

Christine Razanamahasoa, entourée par Raymond Ranjeva, Désiré Ramakavelo et Charles Rabemananjara. (Photo Kelly)

À l’occasion de la réunion politique qu’elle a organisée à Tsimbazaza, la présidente de l’Assemblée nationale a souligné qu’une suite sera donnée à cette nouvelle étape de son initiative.

La présidente de  l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, lève petit à petit le voile sur son projet politique. Si certains attendaient l’annonce de sa candidature aux prochaines législatives, les ambitions de la patronne de la Chambre basse semblent vouloir dépasser les murs de Tsimbazaza. Samedi dernier, à l’occasion d’une rencontre politique qui s’est tenue à la « cafétéria » de l’Assemblée nationale à Tsimbazaza, Christine Razanamahasoa a commencé à muscler son discours contre le régime en place. « Le peuple malgache s’engouffre dans une pauvreté profonde », lance-t-elle pour contredire les discours officiels sur le sujet. « Madagascar n’a vécu aucune guerre civile, pourtant les Malgaches demeurent dans la pauvreté », poursuit-elle. Et d’enchaîner, « Je ne serai pas complice de la situation actuelle et je suis dans l’obligation de tirer sur la sonnette d’alarme à propos de la difficulté qu’endurent actuellement les Malgaches ». Le discours de la présidente de l’Assemblée nationale se trouve ainsi en total décalage avec celui de l’Exécutif, lequel se trouve, à cet effet, dans la ligne de mire de Christine Razanamahasoa.

2009

L’ancienne figure du camp de Andry Rajoelina affiche de plus en plus ses couleurs et se met à dos son ancien patron. Accusée de « traîtrise » par certaines langues, et s’étant vue écartée de la majorité présidentielle à la Chambre basse, la présidente de l’Assemblée nationale affirme que « Les réalités actuelles ne conviennent pas du tout à ce que la population a attendu à l’issue du mouvement populaire d’il y a 15 ans ». Cette dernière faisant référence au mouvement de 2009 dirigé par Andry Rajoelina, actuel président de la République. Christine Razanamahasoa, alors fervente partisane du « mouvement orange » à cette époque, estime avoir été « trahie » à son tour. « Je crois actuellement que notre naïveté nous faisait croire à certaines tromperies déjà latentes à cette époque », soutient-elle devant ses partisans, samedi dernier, à Tsimbazaza.

Pseudo-liberté

La présidente de l’Assemblée nationale n’entend alors pas se cantonner au discours. Elle a réitéré, samedi dernier, que « le pays est confronté à un problème de personne ». À son retour d’un voyage officiel en France, il y a deux semaines, Christine Razanamahasoa avait déjà abordé ce sujet. Elle a rappelé à Tsimbazaza, que « Les grands projets structurants (énergie, route, autoroute, grandes mines) subissent des difficultés dans leur  mise en œuvre à cause d’une question de personne ». La présidente de l’Assemblée nationale évoque alors le « changement », un mot qui a eu l’acclamation des participants à la réunion de samedi dernier. On vit actuellement dans une « pseudo-liberté », soutient-elle, et  « les choses ne peuvent plus durer ». La patronne de la Chambre basse assure donc qu’ « il y aura une suite à donner » à cette réunion de Tsimbazaza. Elle assure également que « les pays avec qui j’ai établi des contacts, lors de mes voyages, ont tous manifesté leur soutien pour développer notre pays ».

Absence massive

L’initiative a, toutefois, rencontré des obstacles, ne parvenant à réunir qu’un nombre restreint de députés. Parmi les députés de l’opposition présents à cet appel figuraient Eleonore Johasy et Hanitra Razafimanantsoa, tandis que d’autres personnalités notables telles que les anciens ministres Roland Ranjatoelina et Bernard Marcel se sont également joints à l’événement à Tsimbazaza aux côtés des « Raimandreny », selon les propres mots de la présidente de l’Assemblée nationale, comme Raymond Ranjeva, Charles Rabemananjara et Désiré Ramakavelo. Cependant, malgré les appels à la mobilisation lancés à travers les médias et les réseaux, l’initiative de Christine Razanamahasoa a échoué à susciter une réponse significative dans les rangs du camp présidentiel. L’absence était notable parmi les partisans du président de la République lors de la réunion à Tsimbazaza, samedi dernier. Ni les députés, ni les membres du gouvernement, ni les chefs de partis affiliés à la mouvance présidentielle n’ont répondu à l’invitation, laissant l’événement marqué par une absence massive de représentation de la part du pouvoir en place.

Rija R.

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7 Commentaires

  1. Pour tout pouvoir en exercice, les critiques et interpellations sont des normes de gouvernance. Il faut toujours acter le verbe.
    Dès lors que chaque tête de type ne pense qu’à son portefeuille et à soigner son jardin ,faut il , aujourd’hui, s’ étonner de voir l’ état des lieux miséreux du pays ?
    Cette Pauvreté tant instrumentalisée ne peut être un breuvage et n’est pas vécue par ceux et celle qui la déclinent ici.
    Comment comprendre que les dossiers en souffrance auprès de l’AN ne sont-ils pas transmis à la HCJ ? Du long Silence . Alors que : une des causes majorées de la pauvreté réside dans ces pratiques : La Malversation . La Prévarication …
    À part les discours ronflants , Quelle panacée proposent les uns et les autres ? Alors que le bilan semble inéluctable et sans appel : Indigence et Paupérisme sont au tableau, enfantant les Attardés et ses effets collatéraux.
    Économie, Démographie, Emploi.
    Des domaines qui restent à réguler sans délai, à maîtriser avec rigueur, et à épauler dans un laps de temps d’au moins une décennie pour se voir la tête hors de l’eau .
    Sans être délaissés par les Pouvoirs ultérieurs et successifs . Une gageure.
    Les raisons de tous les échecs en 50 ans.

    • Des dénégations viles et imbéciles . Cette dame a été leurrée par sa naïveté par un Rainilainga qui s’est drapé d’une carapace inoffensive mais de de loup féroce en 2009 et a bien laissé le tournis mêlé à de l’amertume à beaucoup de ses fidèles lucides et intelligents . Il n’y a pas lieu à tourner autour du pot car Rainilainga est l’incarnation du diable en personne avec son narcissisme pervers . Il va conduire le pays à la ruine et son larbin le lambo sauvage perd son temps à noyer le poisson car l’évidence est là : Rainilainga est le problème de ce pays !

  2. C’est quand même lassant que la politique malgache soit un jouet des stratèges étrangers.
    Et le plus redondant c’est de voir des déchets à vomir qui acceptent facilement de jouer aux pions.
    C’est parti pour une tentative de coup d’état.
    Bonne chance!

    • Les deux VOAVIDY VOLA par le dj violent et putschiste font la queue leu-leu derrière leurs claviers de l ‘ » idiot » et la « mpamosavy ! Personne n’est dupe ce sont des vermines à la solde de Rainilainga …

      • Une chienne avec un cerveau niqué ne pourra jamais rien comprendre , pas besoin de te duper puisque tu fais la pute pour te faire mettre jusqu’au cerveau…

        • Grossière et vulgaire à son image de suceuse qui avale et ne crache pas ! Bon courage pour le goût du CVO dans le prémice de Rainilainga !

          • De la part d’une chienne qui répète sans cesse son expérience de suceuse…
            Tu veux faire rire en fait. Assumes je te dis et laisse toi te faire baiser comme d’habitude sans faire de cinéma…

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