Le feuilleton du terrain d’ Antoatapenaka ne se terminera certainement pas avant qu’une décision véritablement politique soit prise. La CUA tout comme le ministère en charge des projets présidentiels n’ont visiblement pas l’intention de céder sur la question, chacun campant sur ses positions. La première est sûre de son bon droit, le second l’est tout autant et a l’avantage de disposer de la toute puissance de l’état pour s’imposer.
Reprise de la polémique Sur Andohatapenaka
Le M2PAT a tout de suite réagi après le coup d’éclat de Marc Ravalomanana appuyé par la CUA. Le terrain d’Andohatapenaka revendiqué par l’ancien président a été tout de suite réinvesti par les ouvriers chargés des travaux d’aménagement d’une gare routière. La commune urbaine a donc dû accepter de mauvaise grâce la décision, mais a annoncé qu’elle continuerait à protester contre ce forcing opéré par le ministère. La conférence de presse donnée hier par le premier adjoint du maire a été la première réponse apportée à ce problème. Ce dernier a soulevé la question politique de cette opération. En la qualifiant d’expropriation politique, il a pointé un aspect sensible de cette question, l’ancien président qui a pâti de ce coup de force étant soutenu par une frange de la population. La riposte du ministre Narison Andriamifidimanana ne s’est pas fait attendre et par le biais d’un communiqué, il a accusé Ravalo de vouloir s’approprier le stade « Maki ». L’allusion à ce « kianja » mythique n’est pas gratuite car c’est un ouvrage sportif cher aux férus de rugby qui sont très nombreux et qui n’accepteront pas de se voir déposséder de leur stade. La polémique n’est donc pas prête de se terminer, chaque camp accusant l’autre de déloyauté. La CUA ne veut pas se résoudre à laisser la partie adverse triompher aussi facilement et se présente en martyre. Le ministère a beau jeu de parler de la mauvaise foi de l’ancien président Marc Ravalomanana. On en est là pour l’instant et on attend le prochain épisode.
Patrice RABE