
Alors que la période d’étiage sera encore dans quatre mois, la Jirama annonce déjà une forte baisse de la production d’électricité à Andekaleka, à cause du manque d’eau.
Les coupures d’électricité deviennent de plus en plus fréquentes dans la capitale. Les habitants d’Antananarivo, qui subissent déjà les désagréments de délestages réguliers, sont confrontés à une nouvelle crise énergétique. Selon la Jirama, la production d’électricité ne suffit plus à satisfaire la demande croissante sur le Réseau Interconnecté d’Antananarivo (RIA). Cette tendance est exacerbée par une production insuffisante de la centrale hydroélectrique d’Andekaleka, principale source d’approvisionnement de la capitale. La situation est particulièrement préoccupante, car la période d’étiage, durant laquelle le niveau des réservoirs des barrages baisse généralement, n’a pas encore commencé. « Actuellement, le niveau de l’eau diminue davantage et la production est insuffisante pour Antananarivo », confie un responsable auprès de la Jirama. Face à cette insuffisance, la société d’électricité applique des coupures alternées pour répartir la production disponible entre l’ensemble des usagers de la capitale.
Situation inquiétante
Ce mécanisme de délestage est devenu quotidien, laissant les foyers dans l’incertitude sur la régularité de l’approvisionnement. La crise énergétique actuelle est d’autant plus inquiétante que la période d’étiage – en principe synonyme de baisse du niveau des eaux – ne devrait commencer que vers le mois de septembre. D’ici là, la situation pourrait donc s’aggraver de jour en jour. Par ailleurs, Antananarivo pourrait être confrontée à des coupures encore plus longues dans les mois à venir. Bien que plusieurs centrales solaires et thermiques aient été mises en place pour compléter la production en cas de défaillance des centrales hydroélectriques, ces solutions restent coûteuses. « La production thermique est plus onéreuse, et les défis logistiques, notamment en termes de transport de carburant, compliquent encore la situation », expliquent les experts du secteur.
Infrastructures fragiles
Pour aggraver la situation, la Jirama fait face à des incidents techniques qui perturbent davantage le réseau. Un transformateur de 25 MVA, situé sur le réseau Tana Sud, a été gravement endommagé samedi dernier, provoquant des coupures sur plusieurs quartiers, dont Itaosy, Arivonimamo, Talatamaty, Ambohimanarina et leurs environs. Selon Manda Aina Nomena, directeur général adjoint chargé de la production d’électricité, la réparation de cet équipement prendra plus de deux semaines. Pendant cette période, les habitants des quartiers concernés devront composer avec des coupures jusqu’à trois fois par jour, un scénario qui aggrave les désagréments quotidiens des usagers. La Jirama est confrontée à une situation critique, entre une production d’électricité insuffisante, des pannes techniques récurrentes et une croissance continue de la demande.pourraient être marqués par une crise énergétique plus sévère que celles des dernières années pour Antananarivo et Madagascar dans son ensemble.
Antsa R.
il est ou le dj???
Il est a la récherche de l’énergie……