
La section Antananarivo du SECES préfère attendre un conseil national avant de reprendre le travail de manière effective, mais la démarche de la résolution de la crise autour de la grève du syndicat semble avancer dans la bonne direction.
Si le dénouement de la crise autour de la grève du SECES (syndicat des enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur) a été annoncé à l’issue de la signature, cette semaine, de l’accord tripartite entre le SECES, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES) et celui des Finances et du Budget (MFB), les sections provinciales du syndicat préfèrent jouer la carte de la prudence. Pour sa part, la section Antananarivo, à l’issue de la réunion tenue hier matin, a décidé d’attendre le conseil national qui prendra la décision officielle de reprise des activités pédagogiques et de recherches. Il a été appris que les enseignants chercheurs se sont entendus sur la reprise du travail dès le premier signe de concrétisation de l’engagement des autres parties prenantes, notamment concernant le volet indemnité stipulé dans l’un des trois décrets, objet des revendications du SECES.
Engagement par écrit. « Le MFB, notamment, est particulièrement concerné dans la mesure où ce ministère, par le biais d’un de ses représentants, s’était engagé verbalement à activer les démarches permettant d’aboutir au dénouement du problème. Nous préférons ainsi voir le MFB traduire cet engagement verbal en un engagement écrit. Cela représente pour nous un signal fort de la part de ce ministère et nous rapproche de la reprise effective des activités pédagogiques dans les universités », confient quelques membres du SECES section Antananarivo, à l’issue de leur réunion d’hier matin. Non sans rappeler que les enseignants-chercheurs ont déjà fait, par le passé, l’amère expérience de la désillusion. En effet, ils étaient déjà, à un moment, sur le point de percevoir leurs indemnités, mais ce n’était finalement qu’un… mirage ! « Point d’indemnités. Elles se sont subitement volatilisées ! Certains enseignants-chercheurs ont même déjà eu entre les mains les bons de caisse, lesquels ont été, par la suite, annulés », s’indignent quelques-uns d’entre eux. Cette fois, la démarche de résolution de cette grève semble bien avancée. L’issue finale ne serait qu’une question de temps, peut-être quelques jours.
Hanitra R.