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mardi, mai 13, 2025
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Réseaux sociaux : Des députés commettent une violation de correspondance

Les responsables étatiques sont tenus à une obligation de réserve. Pourtant, des membres de la Chambre basse font fuiter des discussions privées sur WhatsApp.

Un manque d’éthique et de déontologie très flagrant. Des députés, pourtant censés connaître la loi, sont pris en flagrant délit de violation du principe du secret des correspondances. Un délit sévèrement puni par la loi en vigueur. Le week-end dernier, des discussions sur un groupe WhatsApp entre la ministre de l’Education nationale et des députés ont fait le tour des réseaux sociaux. Une fuite qui reflète un sérieux problème dans la pratique politique à Madagascar. Selon une définition simple, « la correspondance est un échange oral ou écrit entre plusieurs personnes. Elle est considérée juridiquement comme étant de nature privée, de sorte qu’il est en principe interdit de la rendre publique ». Les discussions sur les réseaux sociaux entre plusieurs individus, surtout entre des hauts responsables étatiques qui sont tenus au principe de l’obligation de réserve, devraient donc rester privées et ne doivent en aucun cas être rendues publiques. En France, la violation du principe du secret des correspondances peut valoir une peine d’emprisonnement assortie d’une amende. La question est donc de savoir si le ou les députés à l’origine de cette fuite feront l’objet d’une poursuite. En tout cas, sur les réseaux sociaux, les internautes réclament l’ouverture d’une enquête afin de déterminer les responsables. D’autant plus qu’il ne s’agit pas de la première fuite d’informations confidentielles de ce genre depuis le début du régime Rajoelina. Bon nombre d’observateurs considèrent même que ce régime détient le record en ce qui concerne la violation des correspondances.

« Quotas ». En tout cas, à travers ces discussions sur WhatsApp, des députés font pression sur la ministre de l’Education nationale pour réclamer leurs parts dans les marchés de construction des EPP et CEG manara-penitra au niveau de leurs circonscriptions respectives. Les parlementaires réclament aussi des « quotas » pour le recrutement des enseignants au niveau des préscolaires, primaires, collèges, lycées, ENS, CRINFP et ENF. Des requêtes qui n’ont apparemment pas été satisfaites par la ministre de tutelle. En effet, si l’on s’en tient à cette discussion sur WhatsApp qui a fuité, la ministre Sahondrarimalala Marie Michelle n’a pas cédé aux pressions, elle préfère privilégier le recrutement par excellence et opte pour la transparence du processus de recrutement. Quoi qu’il en soit, cette démarche des députés pourrait être considérée comme du trafic d’influence. L’on voit en tout cas que du côté de Tsimbazaza, la législation change mais les pratiques restent les mêmes.

Davis R

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