La prolifération des trafics illicites de ressources naturelles à Madagascar est favorisée par la défaillance du système, d’après les participants au conférence-débat, organisé par la Coalition Lampogno, hier au CNEAGR Nanisana (Centre national de l’eau, de l’assainissement et du génie rural) En effet, les acteurs concernés par la lutte contre ces trafics illicites ont participé à cette rencontre baptisée « Aboahy Ankiaka », axée sur l’exposé des données de base réellement existantes à Madagascar, afin de décortiquer et de dévoiler la réalité sur le phénomène bois de rose ; la concertation sur les problématiques, afin de stopper l’exploitation illicite et de sortir des résolutions concertées ; et l’engagement des parties prenantes à leurs responsabilités selon les résolutions concertées définies. Lors de cette rencontre, Jean Claude Razaranaina, DG du SAMIFIN (Organisme spécialisé dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme), a évoqué les limites du système. « L’exploitation illégale et les trafics illicites de ressources naturelles aboutissent toujours au blanchiment d’argent. Dans cette lutte, pour pouvoir agir, il nous faut une déclaration de soupçon. Et pourtant, nous en recevons très peu, même si toutes les institutions financières, ainsi que les institutions non financières désignées comme les notaires, les agences de conseil juridique, les agences immobilières, etc. sont soumises à la déclaration de soupçon », a-t-il informé. Il faut croire que cette abstinence est liée à la protection des clients, afin de pouvoir réaliser plus de chiffres d’affaires.
Antsa R.