Alors que les pays occidentaux sont sur la voie du déconfinement et se préparent à autoriser leurs habitants à reprendre le cours d’une vie normale, ceux du sud restent très prudents et ne desserrent pas l’étau des mesures restrictives pour essayer de freiner la progression de l’épidémie. Le cas le plus spectaculaire est celui de l’Inde confronté à cette progression exponentielle des contaminations et dans la foulée la hausse phénoménale des décès. Madagascar n’est évidemment pas dans cette situation, mais la vigilance sanitaire ne doit pas se relâcher. Les bilans officiels sont toujours élevés et on sent un relâchement dans la population comme l’ont montré les comportements de ce week-end de la Pentecôte. Après ces écarts constatés, il faut revenir à un comportement plus responsable, mais gageons que les autorités sauront remettre les récalcitrants dans le droit chemin.
Retour au respect des règles sanitaires
On sait que la série de mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire sont précises et très strictes. Il serait fastidieux de les énumérer, mais ils doivent garantir un arrêt de la propagation du virus. Mais les plus importantes sont le port du masque et la distanciation sociale. On a vu que les transports en commun ont retrouvé leurs mauvaises habitudes et qu’il n’est pas rare de voir des bus bondés. A présent , les forces de l’ordre doivent sévir pour empêcher l’éclosion de foyers de contamination. C’est ce qui est le plus visible dans la vie quotidienne. Cette indiscipline explique la hausse des cas positifs qui préoccupe les autorités sanitaires. Malgré certaines réticences, la campagne de vaccination suit son rythme et on s’aperçoit qu’il ne satisfait pas tous les besoins exprimés. La demande d’autorisation d’importation de vaccins présentée par le GEM semble peut-être la solution . Cela ne devrait pas contrarier le ministère de la Santé qui a affirmé vouloir faire vacciner le plus grand nombre de Malgaches. Cette organisation patronale a détaillé le processus qu’elle voudrait suivre pour réaliser cette opération. Cela concernerait d’abord ses employés, mais on pourrait envisager une collaboration entre le public et le privé pour mener à bien l’opération « vaccination » annoncée par le pouvoir public.
Patrice RABE