
Faneva Ima et ses coéquipiers ainsi que le coach Nicolas Dupuis sont attendus cet après-midi au pays où ils vont être accueillis par tout un peuple après leur exploit à la CAN 2019 au cours de laquelle, ils avaient porté haut les couleurs « fotsy,mena,maitso » de Madagascar. Le président Andry Rajoelina est rentré d’Egypte hier pour un accueil « miara mirona » à nos héros.
Le cortège partira de l’aéroport d’Ivato jusque devant le stade de Mahamasina en passant par la nouvelle route de Tsarasaotra,Alarobia,Akorondrano,Analakely et Ambohidahy.Des feux d’artifice ou «afomanga» sont prévus le soir à Anosy.
Si la CAN 2019 était une élection, le taux de participation des Malgaches aurait été de 100%. Même les enfants ont donné de la voix durant leurs matchs. De quoi faire pâlir d’envie la classe politique qui est reléguée sur la touche, voire dans les vestiaires par les hommes de Nicolas Dupuis. Idem pour le CFM qui est mis hors jeu par Faneva Ima et ses coéquipiers dont l’exploit dépasse le domaine sportif, pour avoir réussi à rassembler tout un pays, tout un peuple.
Bel exemple de cohésion. Même les membres de la diaspora éparpillés aux quatre coins du monde et regroupés dans les fans zones, ont vibré à l’unisson avec tous les compatriotes restés au pays , et le plus d’un millier de supporters qui ont fait le déplacement à Alexandrie et au Caire. Les Barea font la fierté des Malgaches à qui ils ont montré « un bel exemple de cohésion et d’unité en dehors et sur le terrain », comme l’a salué à juste titre le président de la République qui s’est investi pour sa part, à fond et à fonds. L’ex-candidat numéro 13 a mouillé son maillot, c’est le cas de le dire, avec les joueurs de l’équipe nationale qui ont « ravivé l’espoir et la fierté des Malgaches ». Ils ont aussi réveillé l’attachement de ces derniers au drapeau et à l’hymne national. Le hasard du calendrier faisant que le coup d’envoi de la CAN 2019 a été donné peu-après la célébration de la fête nationale axée sur le même thème.
Ambassadeurs extraordinaires. Les Barea étaient aussi les ambassadeurs du pays en Egypte, en Afrique et même dans le monde. A travers la CAN 2019 qui a été suivie par des millions de spectateurs et téléspectateurs, ils ont représenté Madagascar d’une manière extraordinaire pour ne pas dire plénipotentiaire. Ils ont fait mieux que tous les tours opérateurs réunis pour faire connaître et reconnaître la Grande Ile qui a aussi beaucoup de richesses à découvrir et à exploiter dans le domaine du sport. A propos de richesses, l’équipe nationale était une manne financière pour les sociétés et le secteur informel qui ont exploité, chacun à son niveau et selon ses moyens, l’image des Barea, grâce à des articles et autres produits à leur effigie. Entre autres et non des moindres, les maillots et T-shirts aux couleurs des Barea et floqués de leurs noms et/ou numéros.
Retombées commerciales. Le business engendré par le phénomène Barea ne s’est pas arrêté avec le coup de sifflet final de l’arbitre camerounais. Les retombées commerciales continuent même après les quarts de finale contre la Tunisie. Le seul match que les Barea ont perdu au cours de leur belle aventure en Egypte où ils ont accompli une « sacrée performance », pour reprendre les propos d’un commentateur du match qui les a opposés aux Aigles de Carthage. A l’instar des Pyramides d’Egypte, les Barea ont fait forte impression. Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. Alefa Barea car l’aventure continue pour l’équipe nationale qui vient d’écrire sur les rives du Nil, une grande page de l’histoire du football malgache, mais aussi celle de Madagascar. Un autre commentateur de lancer : « Allez Barea, on revient dans deux ans ».
- R.O