Le Syndicat des Enseignants-chercheurs et Chercheurs-enseignants de l’Enseignement supérieur de Madagascar continue ses revendications. Un sit-in a été effectué à Ankatso hier.
« Les universités en grève ne se trouvent qu’à Madagascar. Et c’est à cause de l’irresponsabilité des autorités étatiques. » Ce sont là les propos du Pr Sammy Grégoire, président du Syndicat des Enseignants-chercheurs et Chercheurs-enseignants de l’Enseignement Supérieur de Madagascar (SECES), section Antananarivo, lors d’un entretien avec la presse à Ankatso, hier. Les membres de ce syndicat ont effectué un sit-in auprès de l’Université d’Antananarivo pour marquer la continuité de leur mouvement. La branche tananarivienne du SECES se dit prête à « reprendre les activités si les conditions sont remplies », entre autres, la satisfaction des revendications maintes et maintes fois avancées, médiatisées et envoyées auprès des autorités compétentes. Profitant de l’occasion, le Pr Sammy Grégoire a tenu à noter : « dire qu’aucune revendication n’a été satisfaite serait mentir ». Les autorités étatiques n’auraient satisfait que les 1/9 de leurs revendications. Le Pr Sammy Grégoire de prendre l’exemple de la demande de promotion et d’élévation au grade de directeur de recherche de certains enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants. « La dernière promotion date de 2007 », si l’on s’en tient toujours aux explications de l’enseignant-chercheur.
Messages
Les problématiques liées au recrutement d’enseignants supérieurs ont également été soulevées, hier. Le décret d’application relatif à ce recrutement se fait attendre. Les universités de Madagascar attendraient également les transferts inhérents à leur budget de fonctionnement. « C’est comme les bourses d’études des étudiants, non seulement c’est insuffisant, mais cela arrive surtout en retard », a-t-on lancé. Pour la branche tananarivienne du SECES, il est temps pour les autorités compétentes de donner sa place à l’enseignement supérieur. Ce qui devrait se faire par l’amélioration des conditions d’enseignement (bourses d’études et conditions de vie des étudiants), la lutte contre l’accaparement des terrains des universités, instituts et centres nationaux de recherche. Profitant de l’entretien avec la presse, le Pr Samy Grégoire a tenu à répondre aux critiques et commentaires proférés par des internautes se targuant d’être des pro pouvoirs à l’encontre des membres du syndicat. S’adressant à un internaute en particulier, le numéro Un du Seces Tana a avancé « je vous invite, vous qui vous positionnez comme étant un (des) proche(s) du pouvoir actuel à cesser de véhiculer des rumeurs et de fausses informations ».
José Belalahy