
À partir de lundi, les agents paramédicaux sur tout le territoire national prévoient de suspendre leurs activités. Les journalistes sont restés sur leur faim lorsqu’ils ont demandé au ministre de tutelle les mesures qui seront prises face à cette grève.
Le ras-le-bol des paramédicaux ! Pour manifester leur colère suite au bafouement de leurs droits, ils prévoient d’observer une grève illimitée à partir de lundi. Selon le président du Syndicat des infirmiers et des paramédicaux de Madagascar (SISFM), Jerisoa Ralibera , cette grève concerne tous les agents des centres hospitaliers et des centres de santé de base sur tout le territoire national. Les médecins assureront ainsi le service minimum au niveau de ces structures sanitaires. Concernant la grève en question, Jerisoa Ralibera a tenu à préciser qu’il n’y aura pas une descente dans la rue afin de ne pas troubler l’ordre public. « Il y a plusieurs manières d’exprimer notre ras-le-bol de la situation mais nous avons choisi de rester chez nous. Cette grève ne prendra fin que lorsque nos revendications seront satisfaites » , a-t-il indiqué.
Silence. De l’autre côté, le ministère de la Santé publique a déjà sorti une note de service le 28 janvier concernant l’interdiction d’une demande de congé pour tout le personnel dudit ministère. Dans cette note, il a été indiqué que « Tout le personnel est appelé à assurer les services de soins à tous les niveaux du système de santé, allant des CSB jusqu’au niveau hospitalier. Aussi, aucune demande de congé ne sera prise en compte ». Une décision qui a été prise suite à la résurgence du nombre de cas de Covid-19 dans le pays. Interrogé par les journalistes, le ministre de la Santé publique, le Pr Hanitrala Jean Louis Rakotovao, s’est abstenu de faire des commentaires sur cette grève des paramédicaux. C’était hier, durant la remise des équipements et matériels pour lutter contre la Covid-19 au siège du ministère à Ambohidahy avec l’Organisation mondiale de la Santé et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Déterminés. Malgré cette note, les paramédicaux signent et persistent. Ils ont indiqué qu’ils ont tout à fait le droit d’observer une grève d’autant plus qu’il n’est aucunement question d’un état d’urgence sanitaire dans cette note de service. À titre de rappel, ils revendiquent entre autres le paiement de leurs 228 jours d’indemnités de réquisition ou encore le recrutement massif des 10.000 bénévoles. Ils dénoncent aussi le bafouement de la liberté syndicale ainsi que les différentes sortes d’intimidations à leur encontre.
Narindra Rakotobe