
Le petit monde du cinéma est en pleine effervescence, les Rencontres du Film Court battent leur plein. Hier, le festival a donné une part belle aux réalisateurs qui ont fièrement représenté Madagascar au Fespaco, et qui ont été sélectionnés et récompensés.
2 mn, 10 mn, 8 mn ou même 27 secondes… les réalisateurs s’expriment le temps qu’il faut pour dire ce qu’il faut. Une chose est sûre, vu les films projetés actuellement à l’IFM, à l’occasion des Rencontres du Film Court, il y a beaucoup à raconter. Avec plusieurs films projetés par jour, dont certains par des réalisateurs malgaches mais surtout par beaucoup de réalisateurs étrangers, ce festival permet de voyager à travers le monde. Et de découvrir des réalités différentes, même en fiction. Car c’est bien là la magie du cinéma. Un film, peu importe qu’il soit une fiction ou un film documentaire, est un témoin de l’histoire. Les images restent ensuite et deviendront une mémoire qui serviront à raconter le passé aux générations futures. Voilà bien un devoir citoyen que chaque réalisateur apporte dans l’édifice de la culture de son pays. A Madagascar, le nombre de productions cinématographiques est en hausse, reflétant l’engouement des jeunes pour ce secteur en plein essor.
Fepakistes. Hier, dans l’après-midi, les films des malgaches ayant déjà été sélectionnés, voire récompensés au festival Fespaco, l’un des plus grands festivals de cinéma d’Afrique, ont été à l’honneur. Luck Razanajaona, avec sa fiction de 15 mn intitulée « Madama Esther », ayant reçu le Poulain d’argent en 2015, suivi du film de Nantenaina Rakotondravino pour son documentaire de 25 mn intitulé « Le prix de l’effort », et qui a reçu le Prix de l’Interafricaine de la prévention des risques professionnels et le Prix Maison de l’Afrique Mandingo. Ensuite, place à l’animation avec « Iny hono izy Ravorona », qui a reçu le Prix Dan Faso de l’Ambassade du Danemark en 2013, et celui de Haminiaina Ratovoarivony avec « Antananarivo tiako ianao », en sélection officielle pour l’édition 2017. Autant de films récompensés à travers ce festival montrent l’engouement, mais surtout la richesse de la réalisation malgache à un niveau international. Et cela encourage les jeunes à persévérer dans leur création.
Anjara Rasoanaivo