
Les acteurs se préparent à la saison cyclonique 2019-2020. Coordonné par le Bureau de gestion des risques et catastrophes ou BNGRC, le plan de contingence multirisque est actuellement mis à jour.
Madagascar, de part son état insulaire, est chaque année exposé à des risques de catastrophes naturelles comme les cyclones, les inondations ou encore la sècheresse. Des situations fréquentes qui font des victimes tous les ans et dont les réponses se posent toujours à des défis de tailles. Pour ce qu’il est des inondations, les régions du Sud sont particulièrement les plus vulnérables. Des villes comme Antananarivo ou encore Toliara s’exposent également à ce type de catastrophe. Si pour des communes ou districts du Sud, les causes sont naturelles, celles-ci sont les fruits des activités humaines pour d’autres. Si l’on ne prend que sur le cas de la capitale malgache, le manque de plan d’urbanisme (parfois un urbanisme sauvage), l’incivilité de la population – qui jette ses ordures dans les canaux d’évacuations des eaux usées – ou encore la vétusté des infrastructures d’évacuations des eaux sont les premières causes d’inondations. La récente saison des pluies a démontré les risques pour de nombreux quartiers de la ville des mille. Il aurait suffi quelques minutes de pluies que différents quartiers soient sous les eaux. Les risques sont là et les acteurs semblent en être conscients. Les actions d’assainissement et de restauration des infrastructures d’évacuation des eaux usées en sont quelques manifestations. Sur le plan national, l’atelier de mise à jour du plan de contingence multirisque de la Croix Rouge Malagasy entre également dans le cadre de cette préoccupation des acteurs.
3600. Familles vulnérables des 13 régions à risques du pays devraient être touchées par la mise en œuvre du Plan de Contingence Multirisque de la Croix Rouge Malagasy. C’est ce qui a été avancé lors du lancement officiel de l’atelier portant mise en œuvre dudit plan à Antaninarenina hier. Effectuée durant trois jours, la mise en jour entend “permettre à toute l’équipe de la CRM, en collaboration avec le Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes, de renforcer les capacités des représentants des branches régionales de la CRM à faire face aux éventuelles catastrophes”. Comme l’a confirmé Andoniaina Ratsimamanga, secrétaire générale auprès de la Croix Rouge Malagasy, “l’objectif principal de l’atelier est de définir les dispositifs à mettre en place avant, pendant et après les catastrophes naturelles. La définition des dispositifs en question devrait permettre de limiter les pertes, suites à la survenance des catastrophes”. La secrétaire générale auprès de la CRM également de noter que “la mise à jour du plan de contingence devrait permettre au réseau de volontaire de la CRM, d’améliorer les réponses aux catastrophes”. Si faire face aux catastrophes naturelles est une chose, assurer la résilience des victimes en est une autre. Un défi majeur qui n’attend qu’à être relevé par les acteurs.
José Belalahy