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lundi, mai 27, 2024
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Risques et catastrophes : Deux semaines après le passage de Freddy, plusieurs habitations se trouvent encore sous les eaux à Toliara

Jocelyne Raharinirina patauge encore dans les eaux boueuses de la cour de sa maison.

L’eau n’a pas encore diminué dans certains fokontany de Toliara après le passage du cyclone Freddy. Les sinistrés sont livrés à eux-mêmes. Et des intervenants sociaux sont au chevet des sinistrés pour les soutenir psychologiquement.

Difficile retour à la normale. Pour de nombreux ménages à Toliara, le relèvement s’avère impossible après le passage du cyclone Freddy. Deux semaines plus tard, de nombreux ménages se trouvent encore sous les eaux. C’est le cas pour les fokontany Amboriky,Ankatsaka, Tanambao Motombe. Certains d’entre eux se plaignent de n’avoir reçu aucun don de l’Etat après la distribution qui s’est tenue le week-end dernier. Ils attendent surtout des aides à long terme pour le relèvement post-cyclonique comme les matériaux de construction ou encore la mise en œuvre du programme Argent contre travail (ACT) au niveau de leurs communautés pour les travaux d’aménagement, ne serait-ce que pour subvenir à leurs besoins quotidiens. « Nous sommes six dans cette maison qui se trouve encore sous les eaux deux semaines après le passage de Freddy. Mes enfants tombent souvent malades puisqu’ils ne supportent pas les odeurs nauséabondes dégagées par l’eau stagnante qui arrive jusqu’à l’intérieur de notre maison. Des motopompes ont été déjà mobilisés dans d’autres quartiers mais nous ne disposons pas des moyens pour lesfaire fonctionner car elles nécessitent du carburant », déplore Jocelyne Raharinirina , une mère de famille dans le fokontany Amboriky. Son cas est loin d’être isolé, Jean Ralaivao, un père de famille dans ce quartier se plaint également de la situation à cause de la destruction partielle de sa maison pourtantil ne dispose pas des moyens pour les travaux de réparations. « Le vent a emporté notre toit. Nous craignons ainsi de revivre ce cauchemar si jamais Freddy fait un détour. Toutes les aides sont bienvenues », déplore-t-il.

Soutien

Pour aider les sinistrés à retrouver une vie normale, des intervenants sociaux soutiennent psychologiquement les sinistrés du cyclone Freddy lorsqu’ils ont été accueillis dans les sites d’hébergement. Tous les sites d’hébergement à Toliara ont déjà fermé leurs portes. Les sinistrés ont déjà regagné leurs domiciles respectifs mais ils bénéficient toujours d’un suivi à domicile. Des formations ont été dispensées par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF)pour que ces intervenants sociaux puissent accomplir pleinement leurs rôles. « Les conséquences psychologiques ne sont pas à négliger. Le fait de perdre une partie desbiens n’est pas toujours facile durant les cyclones. Nous nous sommes engagés aux côtés de tous ceux qui ont rejoint les sites pour les accompagner malgré notre faible effectif. Les sinistrés ont vécu un stress permanent lorsqu’ils étaient dans les sites d’hébergement puisqu’ils craignaient à ce que leurs maisons soient cambriolées », témoigne Tsiresy Baraka, intervenant social.Yvette Tsifanay, une autre intervenante sociale quant à elle a indiqué que les sinistrés ont été encouragés à regagner leurs domiciles et qu’ils reprennent leur vie en main en attendant les aides.

Les pairs éducateurs en pleine animation pour le « sahan’ny ankizy ».

Activités

Les enfants constituent un groupe de population extrêmement vulnérable qui compte parmi les plus touchés par les risques de catastrophe.Ils onteux aussi bénéficié d’un soutien psycho-social pour les aider à surmonter les traumatismes et à retrouver une vie normale. Ainsi, un espace « sahan’ny ankizy » a été mis en place au niveau des sites d’hébergement pour offrir un soutien sur les plans cognitifs, éducatifs et émotionnels. Des activités ludiques ont été organisées sur les lieux à travers des kits octroyés par l’UNICEF notamment des livres, des ballons, des balançoires ainsi que bien d’autres encore. « Les activités ont été destinées aux enfants de 3 à 18 ans pour une durée de deux heures pour la journée. Ces activités visent à maintenir les enfants au niveau des sites d’hébergement pour éviter toutes formes de violences qu’ils risquent de subir en dehors des sites », explique Ibrahim Alexandre.

Narindra Rakotobe

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