
La loi permettant le versement de ristournes aux Collectivités territoriales décentralisées (CTD) sera promulguée, d’ici quelques semaines. Les impacts sur le développement local seront énormes, selon Louis Roland-Gosselin, responsable auprès du Projet Ambatovy.
1 million USD, soit près de 3,4 milliards d’Ariary ! C’est le total des dépenses journalières, en biens et services, du Projet Ambatovy. « Nous voulons aller encore plus loin dans notre politique d’emploi local et de développement des petites et moyennes entreprises. Ambatovy a déjà plus de 7000 employés directs et a formé plus de 1000 entreprises, mais cela va être élargi pour renforcer notre participation au développement local et économique à Madagascar », a affirmé Louis Roland-Gosselin, vice-président en charge du Développement durable du Projet Ambatovy. En effet, cette société va bientôt verser des ristournes auprès des CTD, une fois la loi permettant la perception validée. D’après les explications fournies, toutes les Communes dans les zones d’extraction, celles où passe le pipeline jusque dans l’usine de transformation, seront bénéficiaires ; ce qui représente plus de 20 Communes. Ces dernières se partageront donc 1% du chiffre d’affaires du Projet Ambatovy, qui se chiffre actuellement, entre 600 et 700 millions USD. En tout, les ristournes en question sont estimés entre 6 à 7 millions USD, soit, entre 20 à 23,5 milliards d’Ariary par an.
Absorption. Certes, il s’agit d’importantes recettes pour les CTD. Pour appuyer ces dernières, dans la perception et l’utilisation des fonds, des actions de renforcement de capacité est prévu par le PNUD (Programme des Nations-Unies pour le Développement). Hier, une déclaration conjointe a été signée par le Système des Nations-Unies à Madagascar et Ambatovy, pour souligner leur intention de développer les axes de coopération dans les domaines d’intérêt commun, afin de contribuer aux priorités de développement social et économique, ainsi qu’à l’amélioration du niveau de vie et du bien-être de la population locale dans les régions Alaotra Mangoro et Atsinanana. Pour le Système des Nations-Unies, les efforts à entreprendre concerneront, entre autres, l’amélioration de la capacité d’absorption des CTD, face à cet essor des recettes versées par le Projet Ambatovy. Présent à la cérémonie de signature d’hier, Sandra McCardell, haute commissaire du Canada a également exprimé l’engagement de son pays pour la prospérité du développement des différentes communautés à Madagascar. « Les PME sont à la base de l’économie malgache. Le soutien à ces acteurs favorise la croissance, raison pour laquelle, notre Premier ministre du Canada, Justin Trudeau a évoqué l’importance de la promotion des investissements privés à Madagascar, outre ceux déjà apportés par la compagnie canadienne Sherritt », a-t-elle évoqué. Violet Kakyomya, coordinateur résident du Système des Nations Unies à Madagascar, a également souligné l’importance du secteur privé, qui, pour elle, est primordiale pour un développement durable à Madagascar.
Antsa R.