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samedi, avril 27, 2024
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Riz avarié à Mahajanga : Le préfet de Mahajanga et la directrice régionale du Commerce, en prison

La justice est attendue pour dévoiler les cerveaux de cette tentative de reconditionnement de tonnes de riz avarié.

Hier, des hauts responsables de Mahajanga ont été placés en détention préventive à la prison d’Antanimora, suite à leur comparution devant les juges du pôle anti-corruption. Parmi eux, le préfet de Mahajanga et la directrice régionale du Commerce ont été inculpés dans le cadre d’une affaire de détournement de 50 conteneurs de riz avarié, entreposés dans les locaux de l’ex-Sotema au cœur du port de la ville.

Les premières têtes commencent à tomber après l’éclatement de la tentative de reconditionnement de 50 conteneurs de riz avariés dans le port de Mahajanga. À l’issue du déferrement de deux jours, les 04 et 05 janvier, de ce dossier au pôle anti-corruption, le préfet de Mahajanga et la directrice régionale du Commerce dans cette ville ont été placés sous mandat de dépôt à Antanimora. L’affaire a éclaté lorsque des images de petites mains locales reconditionnant le riz avarié ont circulé sur les réseaux sociaux. Ces cargaisons, stockées depuis 2017 et destinées à être incinérées pour des raisons sanitaires, ont été illicitement recyclées. Une pratique révoltante qui a suscité l’indignation générale et semé la crainte parmi la population locale à Mahajanga. Les premières arrestations ont frappé les chauffeurs des camions qui étaient déjà disposés à transporter le riz reconditionné. 

Ministre de la Justice

Face à l’ampleur du scandale, le gouvernement a immédiatement réagi en dépêchant sur place la ministre de la justice, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa. La ministre a visité les unités de reconditionnement, mises en place par les contrebandiers dans le magasin de stockage de ces cargaisons avariées. La justice a été saisie pour faire toute la lumière sur cette affaire qui éclabousse des hauts responsables de la région. Outre le préfet de Mahajanga et la directrice régionale du Commerce, lesquels sont déjà en prison, deux autres individus, identifiés sous les noms de JNDR et RR, sont actuellement auditionnés par la section de recherche criminelle à Fiadanana dans le cadre de cette affaire. Les autorités veulent démêler les tenants et aboutissants de ce réseau de détournement de denrées avariées.

Santé en danger

Selon des informations qui ont fuité sur les réseaux sociaux, plusieurs hauts responsables à Mahajanga, élus et dirigeants de collectivité, auraient autorisé l’évacuation des 50 conteneurs de riz pour des raisons sanitaires. Dans une lettre partagée sur la toile, des hauts fonctionnaires ont admis que le riz était impropre à la consommation. Malgré les avertissements et les mesures annoncées par ces autorités, des tonnes de riz ont été illicitement recyclées, mettant en danger la santé des consommateurs. La descente de l’émissaire du gouvernement a donc suscité des bruits de mesures administratives sévères à l’encontre de certains hauts responsables à Mahajanga. En tout cas, ce genre d’affaires ne sera pas admissible aux yeux de l’exécutif qui a, plusieurs fois, annoncé sa volonté de lutter contre la corruption sous toutes ses formes.  

Syndicat

L’affaire a fait réagir le syndicat des administrateurs civils (Synad), après la décision du tribunal de mettre derrière les barreaux le préfet de Mahajanga, qui est un administrateur civil respecté au sein de son corps de métier. Dans son post sur le réseau social Facebook, le président du Synad, Paolo Raholinarivo, demande, en effet, que tous les signataires de la lettre qui a fuité soient sanctionnés, et appelle également à l’application stricte de la loi en vigueur. Ce syndicaliste a souligné la nécessité de poursuivre tous les responsables impliqués dans ce scandale de détournement de denrées alimentaires avariées.  Quoiqu’il en soit, l’affaire continue de secouer Mahajanga, mettant en lumière les failles dans la gestion des denrées alimentaires et la nécessité d’une réponse judiciaire rigoureuse pour prévenir de tels abus à l’avenir. 

Rija R.

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