
Le ministère du Commerce et de la Consommation continue de prendre des initiatives pour stopper la flambée des prix du riz.
Même à Ambatondrazaka, grenier à riz de Madagascar, on achète en grande partie du riz importé en provenance du port de Toamasina. Preuve que la pénurie en riz local atteint une proportion très inquiétante. Dans l’Alaotra, par exemple, la très mauvaise dernière saison rizicole a entraîné un taux de production de seulement 25%.
Importation massive. D’où, cette flambée sans précédent du « vary gasy » sur le marché local. Bien évidemment, pour ne pas pénaliser les paysans producteurs, l’Etat ne peut intervenir pas sur le prix du riz local. Du coup c’est en procédant à une importation massive que l’Etat entend réguler les prix. A cet effet, le ministère du Commerce travaille en étroite collaboration avec les importateurs et les grossistes. Un nouvel accord vient d’être trouvé entre les parties prenantes. Selon Rakotonirina Norbert, Président du Groupement des Importateurs, le prix du sac de 50 kg sera de 72.000 ariary pour le riz en provenance de Birmanie et de 73.000 ariary pour le riz en provenance du Pakistan et de l’Inde. Avec de tels prix, les grossistes en prenant une marge raisonnable devraient parvenir à proposer des prix qui pourraient permettre aux détaillants de pratiquer un prix moyen qui devrait se situer aux alentours de 1.600 ariary le kilo du riz importé.
Dispositions. « C’est possible de ramener le prix du riz importé à ce niveau » a déclaré hier Rakotomanga Soloalitiana, Directeur du Commerce et de la Concurrence. Et ce, en prenant les dispositions qui s’imposent pour que le circuit normal de distribution soit respecté. C’est-à-dire, importateur – grossiste – détaillant – consommateur final. Des mesures sont d’ailleurs prises pour freiner d’éventuelles rétentions de stock. Par ailleurs, le ministère du Commerce et de la Consommation continue les mesures de facilitation des importations de riz. Que ce soit en conventionnelle, ou par container, des milliers de tonnes de riz importé sont actuellement attendus. « On peut arriver jusqu’à 26.000 tonnes de riz importé » précise le Président du groupement des importateurs. Pour sa part, Rakotorova Rabetsara, Président du Réseau National de Défense des Consommateurs a salué l’initiative du ministre du Commerce et de la Consommation pour réguler les prix. « C’est difficile de maîtriser les prix du riz local et les consommateurs peuvent toujours choisir le riz importé » a-t-il expliqué. A noter que le riz importé vendu actuellement sur le marché provient d’une production récente des pays d’origine et est parfaitement consommable. Ce riz subit d’ailleurs des contrôles de consommabilité avant d’être distribué.
R.Edmond.