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dimanche, avril 28, 2024
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Rock : Mention spéciale pour « Elevator »

Le « metal malgache » dans toute sa puissance avec « Kr78 ».

« Elevator » a été à la hauteur des promesses, ce concert de rock avec « Märtz », « Kr78 », « Angaroa » et « El dino » a rappelé que le « metal » malgache est encore vivace et créatif.

Il y avait ce quelque chose de thérapeutique lors de l’évènement « Elevator », au « Point d’Exclamation Lounge Bar » samedi après-midi. De quoi risquer de se fondre dans ce capharnaüm composé de « metlaheads » des deux genres. Sages au tout début mais frôlant le delirium tremens, pour ainsi dire les « bons côtés » de la vie, vers la fin. Surprise parmi tant d’autres, la présence d’un spectateur en chaise roulante. « Il rate peu de concert de métal. Quand il se retrouve dans le public, chacun l’aide quand il en a besoin », annonce respectueusement Haja Rakotoarimanana, un fervent adorateur du « thrash metal  ».

Une autre surprise, la solidarité et le respect mutuel des « metalheads » qui se sont trouvés au « Point d’Exclamation Lounge Bar ». Une petite poussée d’épaule sur un mouvement de danse et chacun s’excuse. Comme presque toutes les musiques urbaines, le metal est souvent qualifié de musique caractérielle. Les jeunes « metalleux » et « metalleuses » de la génération actuelle affirment le contraire. Côté scène, les techniciens semblent maîtriser leur travail. Pour ce concert, le son a été parfait. Quelques approximations ont été constatées mais l’ensemble a marché à merveille.

« Märtz » le pionnier. Et vers la fin, « Märtz » est monté sur scène. En une seule chanson, le « rock band » a mis tout le monde d’accord. Du « thrash » à souhait, une violence sonore rappelant les crimes et les exactions subis par les « opprimés » dans le monde. Le « rock band » chante souvent pour ces derniers  , surtout pour la cause des  Noirs. D’un coup, on revient du temps des Mellissiah, Samar, Kiaka, Green, Kazar, Apost et compagnie . A l’époque où l’apartheid était encore de bon usage en Afrique du Sud, à quelques centaines de kilomètres de Madagascar. Dans les années ’80, les groupes de rock ont été les premiers à crier leur solidarité à ces milliers d’Africains luttant sans relâche pour leur droit.

« Märtz », c’est un peu le maestro du genre. Trois groupes sont passés devant lui, sans posséder sa rage « métallique ». Plus de vingt années de rock, cela se ressent facilement. Comme « El dino », convaincant sur « Share life ». Avec un chanteur féroce, une complicité presque mécanique, une musicalité impressionnante, un jeu très précis. Il manquait un peu de ce zeste de folie pour atteindre les bons degrés.

A réitérer. Kr78, les gars d’Antsirabe, toujours la même rage. Avec des titres comme « Mpanafay – Naruto », « Virus », sans doute leurs meilleurs morceaux. La formation a produit un rock qui, avec une écoute studieuse, montrait parfois ses limites. Des progressions transparentes et quelque  peu répétées se retrouvent  au détour de quelques titres  .

Les « muchachos » d’Angaroa sur les clips, plus policés, et ceux sur scène sont complètement différents. Cela n’était pas pour déplaire au public. Ce groupe possède un potentiel vraiment mature. Son répertoire vacille entre le « hard rock » et le « metal », avec la structure harmonique du premier et le côté abrasif du second. Par ses morceaux « Dizina », « Zarao fitia », le « rock band » est digne de respect. Après plus de trois heures de riffs et de frappes dures, « Elevator » a baissé le rideau. Dans la salle, se retrouvaient en spectateur, Deba, le guitariste de Kiaka. Naday et d’autres personnalités du milieu culturel antananarivien.

Maminirina Rado

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