Pour le moment, le rugby malgache nous offre l’espoir d’une sélection malgache pour les Jeux olympiques de Rio 2016. « A défaut d’être premier, nous serons finaliste », a annoncé Marcel Rakotomalala en parlant des Makis féminins partis pour la coupe d’Afrique. « Nous irons au Brésil ». Il leur a fallu débourser 60 millions d’Ar dans les tickets d’avion sans compter les frais administratifs. « Pour envoyer des Makis en rugby à 11, il nous faut 40 millions d’ariary de frais administratifs avec les visas, les assurances et les sous que les joueurs doivent laisser auprès de leurs familles. Nous avons négocié et heureusement que le rugby malgache est crédible. » Mieux, ils ont aussi quelque part des appuis de la Fédération internationale et de la confédération africaine. « Nous avons réellement besoin d’appuis de l’Etat, du ministère et de tout le monde car c’est une belle vitrine internationale qu’est le rugby »
Voir la coupe du monde à la télé, beaucoup en rêvent. En attendant, il faut se demander combien de Malgaches qui adorent le rugby peuvent se payer les câbles pour voir la coupe du monde de rugby qui se déroule actuellement ? Peu si l’on n’avance point de pourcentage. Et pourtant, le rugby est une source de cohésion et de sérénité sociale surtout pour les classes ouvrières et les bas-quartiers. « A défaut d’avoir tous les matches de la coupe du monde, l’Etat ou les premiers responsables peuvent bien négocier des phases de cette coupe du monde pour faire rêver le malgache », a expliqué Marcel Rakotomalala, président de la Fédération malgache de rugby. Cette compétition n’appartient pas à la fédération pourtant l’amateur de rugby critique la fédération comme quoi elle n’a pas eu les droits de retransmission. « A chacun son rôle, je pense, a réitéré le président ». « Je trouve que ce sera un très beau geste pour ces citoyens que de leur offrir des matches de rugby. Il est vrai que les droits de retransmission sont chers. Mais négociez ! Cela aidera la population à oublier sa faim, à oublier le délestage ». Bref l’appel est lancé et on attend le feed-back.
Anny Andrianaivonirina
