Il aura suffi d’une giboulée qui a duré un quart d’heure pour que la capitale retrouve son aspect des mauvais jours. Les rues ont été submergées par des torrents d’eau paralysant une circulation déjà mise à mal par le flot des voitures qui encombrent habituellement les artères de la ville. Cette fois-ci, la saison des pluies a bien commencé avec ses bienfaits et ses multiples dégâts.
Saison des pluies : Retour à la normale
La chaleur suffocante de ce mois de janvier désespérait les prévisionnistes de la météo. Le passage d’Eloïse a peut-être été le catalyseur qu’il fallait. Les précipitations qu’elle a amenées ont été salutaires, mais on attendait de voir si la saison pluvieuse était vraiment enclenchée. Les espoirs ont été quelque peu déçus pendant les jours qui ont suivi, mais l’orage d’ hier a montré qu’on était entré dans un cycle normal. La météo, le confirme et elle annonce une quinzaine de jours et avec une pluviométrie abondante.Cela fera du bien au pays. Les agriculteurs vont évidemment en être les premiers bénéficiaires. C’est le cas des riziculteurs qui regardaient leurs rizières asséchées et qui vont pouvoir préparer leurs nouvelles récoltes. On se demande si cette profusion d’eau va profiter à la Jirama, qui peine à approvisionner les consommateurs de certains quartiers. La société d’Etat est en délicatesse lorsque ses réseaux d’électricité se rompent dès les premières pluies. La grogne des consommateurs se manifeste pour le moment verbalement, mais elle peut devenir explosive si les impacts des délestages se font sentir sur leurs portefeuilles. Les réseaux sociaux font l’écho de cette frustration qui gagne les Tananariviens. Le chef de l’État a mis en garde la direction de la Jirama et a demandé une amélioration des services qu’elle fournit aux consommateurs. Que verra-t-on dans les jours à venir ? Sur le plan climatique, tout va revenir à la normale avec une pluviométrie conforme à la saison.
Patrice RABE