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lundi, juin 17, 2024
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Santé et sécurité au travail : La route est encore longue pour Madagascar

A Madagascar, la santé et la sécurité au travail sont reléguées au dernier rang en ce qui concerne les droits des travailleurs.

Le respect du principe de santé et sécurité au travail devrait couler de source. Les réalités sont tout autres pour de nombreux secteurs d’activités.

«La santé et la sécurité au travail sont loin d’être satisfaisantes dans la Grande Ile». Ce sont les propos de Hanitra Razakaboana, directeur de l’Inspection du Travail lors du lancement de l’atelier national sur le système national de santé et sécurité au travail à Madagascar lundi dernier. Constat qui entend résumer la situation actuelle en la matière et qui est plus qu’officiel étant donné qu’il ressort d’un inspecteur du travail. Hanitra Razakaboana d’ajouter que des causes peuvent expliquer la situation. Elle d’invoquer l’écart existant entre les lois relatives au principe de santé et sécurité au travail et les réalités. «On a des lois, mais elles ne sont pas appliquées. Elles ne servent pratiquement à rien, car les responsables auprès des entreprises ne les appliquent simplement pas» a-t-elle renchéri. Avant de noter également que l’une des causes à l’origine de la situation correspond à «l’inexistence de structure juridique garantissant le respect du principe en question». Par ailleurs, le directeur de l’Inspection du Travail de noter que l’atelier de formation qui se déroule depuis le11 au 14 juin au Relais des Plateaux Ivato a été une initiative issue de la constatation effectuée par l’Inspection du Travail. Il convient de noter que le principe même de santé et sécurité au travail échappe – ou simplement est ignoré – encore au détriment de beaucoup d’acteurs malgaches par crainte de perdre leurs emplois.

Bases. L’atelier mis en œuvre par le Bureau de Pays de l’OIT pour Madagascar, Maurice, les Comores et Seychelles entend donc renforcer les capacités de différents acteurs tels que des départements ministériels ou encore les services médicaux d’entreprise. L’idée consisterait à discuter ensemble sur les bases et principes de la santé et sécurité au travail. A cet effet, l’atelier national se veut être le moment idéal visant à promouvoir la prévision des risques et maladies professionnelles. Comme l’a fait savoir Sévérine Deboos, directrice OIC Bureau Pays de l’OIT (directrice par intérim du bureau de pays pour Madagascar, Maurice, Comores et Seychelles «l’objectif consiste à répondre à la problématique du comment mieux coordonner les actions des divers acteurs de façon à intégrer dans leurs politiques le principe de santé et sécurité au travail».

Il convient de noter que la tâche s’annonce rude pour faire respecter ledit principe. En effet, avec un secteur informel qui occupe les 93% des activités économiques du pays, le principe de santé et sécurité au travail n’est pas près d’être une priorité.

José Belalahy

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