La conférence internationale sur le projet « Strengthening Bioethics Capacity and Justice
in Health», organisée par la Faculté de Médecine, le Centre d’Infectiologie Charles Mérieux (CICM), l’Université de Namur et l’Université de la Caroline du Nord a été lancée hier au Carlton, et se terminera ce jour.
A supposer que dans un centre de santé ou dans un hôpital, il y ait beaucoup de patients qui attendent d’être soignés. Il y a ceux qui ont les moyens de payer les médicaments, mais dans la plupart des cas, les patients n’ont pratiquement rien. Chaque cas est important, voire urgent, mais il n’y a pas assez de personnel de santé pour prendre en charge tout le monde, et il se pourrait même qu’il n’y ait pas assez de médicaments pour tous. Le médecin doit alors prendre des décisions. Ce genre de situation, les médecins et personnel soignant y sont confrontés souvent. Prendre des décisions sur l’état de santé des patients n’est pas évident. Quel est donc le choix judicieux pour que tout le monde puisse recevoir les soins nécessaires pour guérir ? C’est autour de cette réflexion que les participants à la conférence internationale dans le cadre du projet « Strengthening Bioethics Capacity and Justice in Health», organisée par la Faculté de Médecine, le Centre d’Infectiologie Charles Mérieux (CICM), l’Université de Namur et l’Université de la Caroline du Nord ont débattu. Médecins, spécialistes et professeurs ont répondu présents à cette conférence.
Réflexion. Ce projet financé par le NIH (Instituts nationaux de Santé) aux Etats-Unis concerne 3 pays dans l’espace francophone, dont Madagascar, Congo et Burundi. Il s’agit d’une sensibilisation des médecins et des chercheurs locaux sur la bioéthique. Plusieurs tables rondes se tiennent ainsi durant ces deux jours, où les participants et intervenants font un échange de bonnes pratiques et d’exemples de cas. A Madagascar, le thème abordé est lié à la pauvreté. Ces tables rondes invitent donc à une réflexion sur les grandes questions qui concernent la médecine. Il y a les règles de base commune qui concerne tous les pays, car les problèmes sont similaires même s’il ne s’agit pas de la même situation. Malgré tout, les réflexions doivent venir des malgaches et ces derniers devraient avancer des propositions, car si les principes sont universels, l’application diffère selon le pays.
Anjara Rasoanaivo
