
Les dernières traces du caméléon de Voeltzkow à Madagascar remontent à 1913, juste avant la Grande Guerre. Vendredi dernier, le Global Widlife Conservation (GWC) a annoncé la réapparition de cet animal éphémère aux caractéristiques particulières. A noter qu’il existe quatre-vingt-quinze espèces de caméléon recensés à Madagascar. Une grande joie pour le milieu scientifique spécialisé dans la biodiversité, puisque les chercheurs ont pensé que ce « lézard » avait disparu du globe. Ces derniers n’ont cependant pas perdu espoir de le retrouver et ils n’ont ainsi pas relâché leurs efforts. Persévérance récompensée car c’est en 2018 que le reptile a été retrouvé dans le Nord-Ouest de la Grande Île. Il aura néanmoins fallu deux ans pour confirmer l’identité génétique de l’espèce.
L’histoire de Madagascar, que ce soit humaine ou celle de sa biodiversité, apporte encore de l’espoir pour l’humanité. Une terre qui est souvent qualifiée de sanctuaire de la nature malgré les risques de disparition de quelques espèces endémiques comme les lémuriens. La déclaration du président de GWC ne tarit pas d’éloge. « Le caméléon de Voeltzkow ajoute de la couleur et de la beauté à la planète et nous rappelle que même lorsque tout semble perdu, une grande aventure peut raviver l’espoir même pour des espèces que nous n’avons pas vues depuis que Woodrow Wilson était président ». La biodiversité malgache fait partie de son identité culturelle, un cachet qui se ressent sur son peuple et celle-ci se retrouve dans sa tradition orale comme à travers les proverbes et les dictons.
Maminirina Rado