Le drame que vivent les sinistrés de l’ouragan Irma nous interpelle et nous fait remémorer nos propres souffrances dans des circonstances similaires. Nous connaissons les mêmes tourments tous les ans durant la saison cyclonique. C’est peut-être le moment pour les autorités de bien préparer leur stratégie pour venir en aide aux populations durement touchées. Madagascar est pour l’instant épargnée, mais les turbulences viendront le frapper à la fin de l’année.
Se prémunir contre les risques cycloniques
Les méfaits du réchauffement climatique sont là. Madagascar, comme tous les pays du monde, en ressent les effets. L’île est durement affectée par ce dérèglement qui entraîne la multiplication des cyclones. Les Malgaches attendent avec inquiétude tous les ans l’arrivée de ces ouragans qui détruisent les infrastructures de la Grande Ile. La liste établie au mois de novembre ne présage pas du nombre des cyclones qui vont toucher l’île ni de leur force. Les prévisionnistes esquisseront un schéma de cette saison de manière scientifique. Ce qui s’est passé dans la zone atlantique a bouleversé tous les pronostics et montre que la Nature n’obéit plus à des règles précises. Bien qu’il ne faille pas tirer des conclusions définitives, il est préférable de prévoir et de se préparer en conséquence. Le BNGRC est le premier concerné et doit tirer des leçons des expériences passées. Il ne dispose pas des moyens suffisants pour venir en aide aux sinistrés. Il lui faut utiliser au mieux les ressources qu’il possède. Des plans ont été élaborés, mais il est nécessaire de les améliorer. Loin de nous l’idée de critiquer car les membres de l’organisme font un travail remarquable sur le terrain, mais il est nécessaire de bien organiser la stratégie de cette structure. Nous ne sommes pas encore entrés dans la période de la saison cyclonique et il est nécessaire de se prémunir bien longtemps à l’avance pour être à la hauteur de la situation.
Patrice RABE