Quand la situation dans un lieu donné n’est pas favorable à la vie, la population locale cherche souvent un autre endroit plus accueillant où elle pourrait s’épanouir pleinement. C’est le cas des habitants d’Androy, région victime à maintes reprises de sécheresse. « Les personnes originaires d’Androy qui émigrent vers les autres régions de Madagascar ne sont pas de mauvaises personnes, elles sont juste à la recherche d’un endroit où s’établir et vivre décemment comme tous les Malgaches. Comme la sécheresse et la famine frappent trop souvent la région d’Androy, il est particulièrement difficile d’y vivre » a expliqué le chef de région Androy Tsilavondahy Jacob. Toujours d’après les explications de ce dernier, certains d’entre eux ne sont même pas en possession d’un certificat de changement de résidence, puisqu’ils quittent leurs lieux d’habitation illégalement et en cachette.
Se donner les moyens. A la recherche d’un futur plus digne d’eux, « les gens d’Androy vont jusqu’à tout vendre ; terrain, maison, meubles ; pour pouvoir payer les frais de transport qui les mèneront ailleurs. Ce sont des personnes prêtes à se battre et à se relever pour réussir ! » selon les déclarations du chef de région. D’ailleurs, ont-ils le choix ? Si l’on veut continuer à vivre, il faut se donner les moyens malgré les situations.
L’Androy de demain. Toutefois, l’Etat malgache par le biais du ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la Femme et du BNGRC, la Banque mondiale, l’UNICEF, FID (fonds d’intervention pour le développement), l’ONN (Office national de nutrition), le Programme Alimentaire Mondial et bien d’autres organisations encore penchent sur la question du comment sortir efficacement la partie sud de Madagascar de la sécheresse. Pour l’instant, il y a déjà les programmes Fiavota et Toseke Vonjy Aina qui aident la population locale. Mais ces aides, comme toutes les subventions s’arrêteront un jour ou l’autre. C’est pour cette raison que les responsables ont mis en place des mesures d’accompagnement pour le programme Fiavota (diverses actions de sensibilisation, des petites caisses d’épargne ou encore la réalisation de projets agricoles).
Recueillis par Anja RANDRIAMAHEFA