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mardi, mai 14, 2024
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Sécheresse dans le Sud : Les décès occultés des statistiques officielles

D’après les prévisions, les épisodes de sécheresse deviendront de plus en plus sévères dans la région Sud de Madagascar.

Le rapport sur la situation du Sud de Madagascar, ravagé par la sécheresse, interpelle sur les impacts de la sécheresse sur les droits humains, notamment des femmes et des enfants. Ainsi, la crise a un impact disproportionné sur les femmes et les foyers ayant une femme à leur tête, qui vivent souvent de l’agriculture.

« Il n’existe pas de statistiques officielles sur les morts dues à la sécheresse, qui a débuté en novembre 2020 ». C’est ce que révèle l’ONG Amnesty International dans un rapport publié hier sur la situation du Sud de Madagascar, ravagé par la sécheresse. En effet, selon cette organisation : « plusieurs personnes interrogées dans le Grand Sud ont dit que dans leur communauté, des gens étaient morts de faim ». Amnesty International avance ainsi quelques témoignages de la population du Sud. « En mars, Votsora, un fermier âgé d’une cinquantaine d’années, a dit à Amnesty International que dix personnes étaient mortes dans son village un mois plus tôt, et que cinq personnes appartenant au même foyer étaient mortes de faim le même jour (…) Un homme a, quant à lui, déclaré avoir perdu deux enfants en bas âge : Le premier avait un an et deux mois, et l’autre huit mois. Ils sont morts il y a un an […] Parce que nous n’avions rien à manger », rapporte l’ONG. Des situations probables étant donné les « 1,14 million de personnes confrontées à un niveau élevé alimentaire aigu dans cette région de la Grande île et les 14 000 autres en état de « catastrophe », c’est-à-dire la phase la plus grave d’insécurité alimentaire selon le classement en cinq phases établi par le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire ou IPC ». Il conviendrait de noter que ces chiffres sont communiqués dans des données statistiques publiées par les organismes internationaux comme le PAM et la FAO.

Erosion. Amnesty International interpelle également sur les impacts de la sécheresse sur les droits humains. Selon l’organisme; « la sécheresse constitue un risque imminent pour le droit à la vie, ainsi que pour d’autres droits tels que les droits à la santé, à l’eau, à l’assainissement et à la nourriture des populations du sud de Madagascar ». Et à cause de la situation, « de nombreuses personnes ont été obligées de migrer pour pouvoir trouver de la nourriture » tout comme « les enfants qui se voient privés de leur avenir ». « La faim contraint beaucoup d’entre eux à abandonner l’école et à chercher du travail pour venir en aide à leur famille. Les parents hésitent aussi à envoyer leurs enfants à l’école le ventre vide », déplore l’ONG. Une situation d’urgence et une catastrophe humanitaire que beaucoup d’acteurs attribuent à la crise climatique mondiale qui n’aurait fait qu’exacerber la sécheresse dans le sud de Madagascar. Face à la situation, Amnesty International appelle tous les pays à respecter quelques engagements tels « à s’engager en faveur d’objectifs de réduction des émissions à la fois ambitieux et respectueux des droits humains, afin de maintenir l’élévation de la température moyenne de la planète en dessous de 1,5°C ».

José Belalahy

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