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lundi, juin 17, 2024
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Crise sanitaire : Le secteur privé demande une aide de 50 milliards d’ariary par mois à l’Etat

L’Etat doit prendre en charge la perte des salaires liée au chômage technique.

Les groupements professionnels des employeurs existant à Madagascar et les syndicats des travailleurs tirent la sonnette d’alarme. Ils lancent un appel à l’Etat pour la prise des mesures urgentes de protection de l’emploi et des revenus des salariés des entreprises.

En effet, suite à la proclamation de l’état d’urgence sanitaire, le secteur privé connaît une décroissance sans précédent à cause de la difficulté d’approvisionnement en intrants et à la baisse dramatique de la demande surtout au niveau mondial. Les entreprises ont également connu des difficultés dues à l’application du confinement et des mesures liées à la crise sanitaire alors qu’on leur demande des efforts pour maintenir les emplois. Des milliers de travailleurs risquent ainsi de se retrouver dans le dénuement le plus total à défaut de mettre, sans tarder, en place les modalités pratiques de la prise en charge immédiate de la perte de salaires par l’Etat. La paie du mois d’avril qui risque de ne plus être assurée, est une urgence et une préoccupation majeure pour les travailleurs et les employeurs. Certains employés dans les secteurs les plus impactés  par la crise sanitaire comme le textile et le tourisme sont déjà au chômage de fait. Raison pour laquelle, ils réclament, dans un communiqué conjoint, une aide estimée à 50 milliards d’ariary par mois, soit l’équivalent d’à peu près 12,5 millions de dollars, pour sauver ces milliers d’employés.   

Ces groupements professionnels sont entre autres, le GEM (Groupement des Entreprises de Madagascar), le FIVMPAMA (Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy), le SIM (Syndicat des Industries de Madagascar), le GEFP (Groupement des Entreprises Franches et Partenaires), la FHORM (Fédération des Hôteliers et Restaurateurs de Madagascar), le GEVM (Groupement des Exportateurs de Vanille de Madagascar), le SEBTP (Syndicat des Entrepreneurs du Bâtiment et Travaux Publics), le GAPCM (Groupement des Aquaculteurs et Pêcheurs de Crevettes à Madagascar) et le GCAM (Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar). Les syndicats des travailleurs sont représentés par la CTM (Confédération des Travailleurs de Madagascar). Cette aide évaluée à 50 milliards Ar serait principalement  destinée aux travailleurs des entreprises dont les activités ont été affectées en raison des restrictions imposées par les autorités et de celles dont les activités sont impactées par le brusque ralentissement et contraction de la demande sur les marchés.  

En effet, aucune entreprise ne pourra pas supporter seule la charge de la perte de salaires liée au chômage technique. En outre, les chefs d’entreprises ne font pas un choix de mettre leurs salariés au chômage technique, mais y sont contraints par le manque de trésorerie dû à l’arrêt de leurs activités. Dans ce contexte, vu que les entreprises et les salariés contribuent d’une manière conséquente à la caisse de l’Etat, il est indispensable que l’Etat les soutienne en prenant en charge les pertes de salaires, selon ces parties prenantes. Et pour éviter les emplois fictifs, ceux-ci ont recommandé le mécanisme utilisant les réseaux de la CNaPS qui a une couverture nationale. Et un comité composé de partenaires sociaux et de l’Etat doit être mis en place pour décider l’attribution de l’aide. Il est à noter que le nombre de travailleurs affiliés à la CNAPS s’élève à 364.396. En tout, les groupements professionnels des employeurs et les syndicats des travailleurs attirent l’attention sur la situation des salariés du secteur formel avant que la catastrophe sociale qui a été jusqu’ici évitée, ne devienne une réalité. Le soutien aux salariés et à travers eux, aux entreprises, est également le gage d’une relance réussie, selon leurs dires. D’aucuns reconnaissent également que les gouvernants sont soucieux d’éviter une  crise économique et sociale au-delà de cette crise sanitaire qui sévit dans le pays. 

Recueillis par Navalona R.

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