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jeudi, mars 28, 2024
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Sécurité alimentaire dans le Grand Sud et le Sud-Est : Possible dégradation de la situation jusqu’en mars 2023

Une meilleure production agricole est à prévoir dans quelques mois dans le Grand Sud

Les séquelles sur le plan de la sécurité alimentaire laissées par les passages des cyclones Batsirai et Emnati, il y a presque un an, dans la partie sud-est de Madagascar, tardent à être effacées.

Le Grand Sud et le Sud-Est continuent à subir les conséquences des passages des cyclones l’an dernier, en raison de la faiblesse des réponses en matière d’assistance alimentaire et de restauration des sources de revenus des ménages. Aussi, la situation d’insécurité alimentaire aiguë dans cette partie de la Grande île reste préoccupante. En revanche, dans le Grand Sud, il a été observé une légère amélioration de la situation en matière d’insécurité alimentaire par rapport aux projections établies en avril 2022 lors de l’analyse IPC, le cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire. Cette situation a conduit au fait qu’aucun district de cette partie de la Grande île n’a finalement pas été classé « en urgence » (soit en phase 4 de l’IPC).

2,23 millions

Pour ce début d’année 2023, en pleine période de soudure – celle-ci s’étalant de novembre 2022 à mars 2023 – il est à prévoir une dégradation de la situation de sécurité alimentaire dans le Grand Sud et le Grand Sud-Est. En effet, sur les 21 districts ayant fait l’objet d’une analyse, 19 sont en phase 3 de l’IPC, soit en situation de « crise ». Le même rapport IPC indique que 2,23 millions de personnes sont touchées par une insécurité alimentaire aiguë élevée et classée en phase 3 de l’IPC ou plus (en situation de « crise ») et 252 000 personnes sont en situation d’« urgence » (phase 4 de l’IPC). Par ailleurs, 1,97 million sont en situation de « crise ».

50% à 65%

Dans quatre districts du Grand Sud, à savoir Amboasary, Ambovombe, Ampanihy et Bekily, et un district du Grand Sud-Est, à savoir Befotaka, 50% à 65% de la population sont en insécurité alimentaire aiguë élevée (phase 3 de l’IPC). Il convient de préciser que les districts d’Ikongo et de Bekily, les plus touchés, affichent un pourcentage de 15% de leur population en situation d’« urgence » (phase 4 de l’IPC). Befotaka et Ampanihy sont à 10% et huit autres districts sont à 5% de leur population, en situation d’« urgence ». Il s’agit des districts d’Ambovombe, Amboasary, Betroka, Betioky, Farafangana, Midongy Atsimo, Vondrozo et Nosy Varika.

Facteurs météorologiques

Selon le rapport IPC, il a été observé, pour le Grand Sud, une atténuation de la situation par rapport à la dernière analyse IPC. En effet, le nombre indiqué concernant les personnes pouvant être en situation de « crise » (phase 3) cette année, est finalement de 1,35 million contre 1,43 million initialement prévu. Cette situation s’explique, d’une part, par des prévisions météorologiques favorables à l’agriculture, et d’autre part, par la disponibilité des assistances alimentaires – au moins jusqu’à ce mois de janvier 2023 – et les distributions d’intrants agricoles. Cela permet d’avancer qu’une meilleure production agricole, d’avril à juillet 2023, est attendue. L’effectivité de ces projections sera observable dans quelques mois.

Hanitra R.

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