La tenue du 16e Sommet de la Francophonie dans la Grande Ile fait couler beaucoup d’encre, et ce, à quelques semaines de ces assises internationales, les avis sont partagés. Sur ce point, le SeFaFi apporte son point de vue. L’observatoire de la vie publique se demande sur le silence des autorités concernant le budget officiel alloué à cette manifestation et sur les contrats Partenariat Privé Public (3P) conclus dans le cadre des projets présidentiels. SeFaFi se pose aussi la question sur l’intérêt du prochain Sommet de la Francophonie. « Mais où en sommes-nous, aujourd’hui ? 1,5 million de Malgaches, soit 6% de la population, maîtriseraient le français à l’oral comme à l’écrit ». Il pense, de ce fait qu’il conviendrait de renforcer le français, là où c’est possible sans nuire à la scolarité en malgache et de privilégier une autre langue de communication internationale (anglais, mandarin, arabe, ou espagnol) pendant le secondaire, pour que les élèves maîtrisent effectivement le français et une deuxième langue internationale.
Suicidaire. Pour ce qui est de la langue officielle à Madagascar dispose d’un atout rare en Afrique, une langue unique, enrichie par des variantes dialectales auxquelles tiennent les régions, mais le dialecte « merina » est devenu par la force des choses l’équivalent de langue officielle malgache. Sur la scène internationale, Madagascar n’a aucune chance de voir sa langue s’implanter à l’étranger. Dans le monde contemporain, il est impossible, voire suicidaire, de rester emmuré dans sa propre langue et dans sa propre culture. Il lui faut donc impérativement une ou même plusieurs langues de communication internationale. La colonisation lui a imposé l’usage du français, comme à d’autres pays, notamment africains. Il lui faut donc impérativement une ou même plusieurs langues de communication internationale.
Recueillis par Dominique R.