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jeudi, mars 28, 2024
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Sénat : Vers l’élection d’un nouveau Président

Le perchoir du Sénat pourrait changer de configuration.

Après Rivo Rakotovao en octobre 2017, la Chambre haute pourrait élire un nouveau numéro Un dans la perspective de la démission du président candidat en septembre 2023.

Homme de confiance

L’histoire est en train de repasser le même plat mais à la sauce orange. En 2017, Rivo Rakotovao a été démis de son poste de ministre auprès de la Présidence en charge de l’Agriculture pour être aussitôt nommé sénateur dans le quota du président de la République à la place d’Ahmad élu président de la Confédération Africaine de Football (CAF). L’ex-ministre devait être élu dans la foulée président du Sénat à la place d’Honoré Rakotomanana qui a été poussé vers la sortie par la marée « bleue ». L’accession du numéro Un du HVM au perchoir de la Chambre haute s’inscrivait dans la perspective de la démission pour cause de candidature à sa propre succession d’Hery Rajaonarimampianina. Il s’agissait pour ce dernier de placer un homme de confiance pour exercer « les attributions présidentielles courantes jusqu’à l’investiture du nouveau Président », tel que le prévoit l’article 46 alinéa 2 de la Constitution.

Obligation de démission

La Constitution de la Quatrième République adoptée par référendum en 2010 sous le régime de Transition a effectivement réintroduit l’obligation de démission pour le président en exercice qui se porte candidat. Cette disposition figurait déjà dans la Constitution initiale de la Troisième République du Professeur Albert Zafy, avant d’être abrogée par voie référendaire en 1998 par l’Amiral Didier Ratsiraka. Andry Rajoelina sera le deuxième président à devoir rendre son tablier car il ne fait pas l’ombre d’un doute que l’actuel locataire du Palais d’Iavoloha brigue un second bail de 5 ans.

Chef d’Etat par intérim

Si le Conseil de gouvernement avalise la date du 09 novembre 2023 pour la tenue du premier tour avancée par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et validée par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), le président en exercice devra démissionner 60 jours avant le scrutin, c’est-à-dire le 09 septembre de cette année. Dans cette optique, il doit forcément penser à celui ou pourquoi pas, à celle qui assumera les fonctions de chef d’Etat par intérim. Il n’est pas exclu qu’il puise parmi les 6 ministres qui viennent d’être « remerciés ». En l’occurrence, Gisèle Ranampy, Tinoka Roberto, Andry Ramaroson, Richard Rakotonirina, François Rakotozafy et Jerry Hatrefindrazana.

Second remplacement

L’un de ces 6 ex-ministres pourrait être repêché sénateur pour prendre le siège devenu vacant après la nomination au poste de ministre de la Justice de Landy Mbolatiana Randriamanantena. Cette dernière faisait effectivement partie des membres du Sénat nommés le 18 janvier 2021 par le président de la République. Ce serait d’ailleurs le second remplacement pendant l’actuelle législature après la nomination à Faravohitra d’Imbiki Herilaza. Il a été remplacé par Eric Besoa dans les fonctions de vice-président du Sénat. Cette fois-ci, le successeur de la nouvelle ministre de la Justice au Palais d’Anosikely pourrait même être élu à la présidence de la Chambre haute où le syndrome Honoré Rakotomanana – relégué au rang de simple sénateur – risque d’affecter Herimanana Razafimahefa. En tout cas, tout dépend de l’évolution de la situation même si cela pourrait se faire à la vitesse d’un TGV ou du cyclone Freddy qui a déjà emporté une demi-douzaine de ministres, avant même de toucher terre.

R.O

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