Est-ce que les élections organisées dans ce pays reflètent réellement le choix du peuple et des électeurs ? C’est la question que se pose le président national du parti Monima, Monja Roindefo. En effet, l’ancien Premier ministre de la Transition estime que la réponse est non. Il a cité comme exemple ce qui s’est passé au niveau de la Province de Toliara lors des élections sénatoriales du 29 décembre dernier. Faut-il rappeler que Monja Roindefo a été la tête de liste du Monima dans cette partie Sud de la Grande Ile. Hier, il a dénoncé l’existence de détournements de voix par les partisans du parti au pouvoir avec la complicité des autorités locales. Selon ses dires, les faits se sont déroulés au vu et au su des grands électeurs et de toute la population de Toliara. D’ailleurs, à entendre les explications de l’ancien locataire de Mahazoarivo, ces irrégularités ont été relevées par les membres du démembrement local de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) dans leurs procès-verbaux. Ces derniers auraient évoqué 10 irrégularités commises par les candidats du « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara ». Reste à savoir si la Haute Cour Constitutionnelle qui prévoit de publier samedi prochain les résultats définitifs des élections sénatoriales, va prendre en considération ces remarques. Il convient de noter que toutes ces irrégularités sont inscrites dans les requêtes du président national du Monima, qui ont déjà été déposées auprès de la HCC. Des requêtes accompagnées de preuves tangibles incriminant le parti au pouvoir. A noter que le Monima organisera incessamment son Congrès national.
Davis R