Ayant une physionomie, une personnalité voire même une identité, le quartier contribue au développement de la ville. Néanmoins, ses dirigeants sont souvent mis à l’écart. Conscient de la situation, Sergino Kader, le président des chefs quartiers d’Antsiranana élu en mars 2022, a pris l’initiative de revaloriser les fokontany…
Assurer la sécurité en délivrant des certificats de résidence aux migrants ; renforcer la cohésion sociale en créant diverses activités inter-quartiers ; rénover les bureaux des chefs quartiers ; effectuer un recensement systématique des résidents, ces actions figurent dans le programme de ce jeune entrepreneur dévoué. Faut-il avoué que ces deux dernières années, grâce à la traçabilité exigée, la circulation de la population est passée au peigne fin…
Difficile de gérer 25 quartiers, mais lui, il a pu le faire. « Tout est sous contrôle », a-t-il avancé avec certitude. Le mécanisme administratif fonctionne bien, chacun accomplit sa mission. En effet, Kader peut se taper la poitrine car il a parcouru la moitié du chemin qui le sépare de son but. Toutefois, ce leader déterminé reste humble. « Cette année sera encore plus dure », a-t-il avoué. Étant donné que son mandat se termine au début de l’année 2025, cette année s’avère être la dernière ligne droite. Ainsi, son équipe lance une perspective. Des travaux ainsi que des formations seront en vue…
Auparavant, les chefs des quartiers se sentaient marginalisés. Pourtant, ils constituent la base sur laquelle repose l’administration. « Ils nous considèrent comme des petits régisseurs », se désole l’un d’entre eux…
Sans conteste, Sergino Kader a ravivé une entité sociale longtemps figée en agissant avec vigueur pour obtenir des résultats. D’ailleurs, il le dit souvent, « Le fokontany est le socle du développement ».
Iss Heridiny
