
Son dernier live dans la capitale remonte à octobre 2024, avec des passages remarqués au fast-food d’Ankatso et aux 67 Ha, deux quartiers situés à la périphérie de la Ville des Mille. Cette fois-ci, le raggaman sera au cœur de l’agglomération, puisqu’il livrera un showcase chez Papa, à Isoraka, le samedi 17 mai prochain.
Wala Dem Bad poursuit sa conquête. Après avoir enflammé le Triangle du Nord, ce « soldat en cape noire » ambitionne désormais de séduire tout le public de la Grande Île avec ses rimes percutantes et sa frightfulness. Le public tananarivien, lui, attend ce spectacle avec impatience : l’artiste a, à maintes reprises, prouvé au cours de sa tournée qu’il est un véritable showman. Tantôt coiffé d’un chapeau de joker, tantôt grimé en Lucifer, Wala téléporte ses fans dans son univers sombre. Un véritable monstre sacré !
Cette signature artistique inimitable l’a propulsé au-devant de la scène. Aujourd’hui, il brille avec plusieurs centaines de milliers de followers. Mais malgré ce succès, il garde les pieds sur terre. Pour lui, remplir les salles n’est pas une finalité. L’auteur de Dancehall maty zalahabiny est convaincu qu’il reste encore beaucoup à accomplir. Son rêve ? Exporter le ragga malgache au-delà des frontières.
Pour y parvenir, le prodige de PK.Zone City sait qu’il doit d’abord conquérir pleinement le cœur de ses compatriotes. Il a façonné son personnage : entre la folie du Joker et les attitudes démoniaques de Chucky, il incarne pourtant, sur scène, une joie de vivre paradoxale. Ce contraste n’est qu’une façade artistique : dans la vie quotidienne, le jeune homme est calme, respectueux, à mille lieues de l’image sulfureuse que certains peuvent se faire de lui. Plus qu’un chanteur, Wala est un acteur.
Au fond, il veut faire passer un message. La frustration des jeunes sans emploi rêvant d’une vie meilleure, la colère des ouvriers sous-payés, la brutalité dans les ruelles, la discrimination et la stratification sociale sont autant de thèmes qu’il aborde dans ses morceaux. Pourtant, malgré ce contexte désespérant, ses fans continuent de danser, de rêver, de lutter. Car même dans l’amertume, il reste parfois une touche de douceur.
En somme, le concert de Wala Dem Bad à Isoraka s’annonce comme un savant mélange de danse et de conscientisation. À travers ses chansons, il raconte les maux d’une jeunesse souvent oubliée. Ce sera une occasion à ne pas manquer pour ceux qui n’ont pas pu assister à son live de l’an dernier !
Iss Heridiny