La situation dans le Grand Sud en matière d’insécurité alimentaire chez les populations affectées par la sécheresse, a évolué de manière significative, ces derniers mois. Une amélioration de la situation des populations les plus vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire a été constatée dans le Grand Sud, avec la mise en œuvre, par les acteurs humanitaires, de diverses initiatives conjointes. Citons le programme argent contre travail mis en œuvre dans plusieurs districts, le programme transfert monétaire d’urgence, le programme d’appui aux petits producteurs, celui de la production de semences à grande échelle, etc. Ces programmes ont eu des impacts sur les populations les plus vulnérables. La récente visite conjointe, dans le Grand Sud, d’une délégation du Système des Nations unies et de représentants des ambassades du Japon et de la Norvège, ainsi que du BNGRC (Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes) a permis de constater l’amélioration de la situation humanitaire dans cette partie de la Grande Ile.
Cependant, en dépit de cette amélioration, encore 410.000 personnes, soit 25% de la population totale des trois régions du Sud, se trouvent toujours dans des situations d’urgence ou de crise en termes d’insécurité alimentaire pour la période de juin à septembre 2017. Pour ces populations, une assistance humanitaire d’urgence est requise. Plus de 73% de la population des neuf districts affectés continuent d’utiliser des points d’eau non améliorés. De même, la santé des populations les plus vulnérables reste à risque, principalement celles qui vivent dans des zones difficiles d’accès ou situées à plus de 10 km des centres de santé.
Recueillis par Hanitra R.