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mercredi, juin 18, 2025
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Situation socio-économique : Les évêques fustigent le gouvernement

Les évêques catholiques viennent de tenir leur énième réunion à Antananarivo.

Tous les maux du pays sont pointés du doigt par la déclaration de la conférence des évêques de l’église catholique de Madagascar.

La déclaration des évêques catholiques qui ont terminé samedi dernier leur énième réunion à Antananarivo n’est pas favorable aux dirigeants actuels. Ces prélats de l’église catholique romaine a dressé un tableau sombre de la réalité socio-économique et politique dans le pays en affirmant que la situation ne cesse d’empirer. Ils sont allés jusqu’à interpeller six membres du gouvernement qui sont à la tête des départements ministériels qui ignorent l’intérêt général dans leurs actions. Au ministère de la Santé, les évêques catholiques font constater que les « pauvres » n’ont pas accès aux soins médicaux dans les hôpitaux publics.  Au ministère de l’Education Nationale, on n’apprend plus aux enfants à aimer leur patrie. Au ministère de la Défense et au secrétariat d’Etat en charge de la Gendarmerie nationale, les évêques catholiques dénoncent la complicité de certains éléments des forces de l’ordre avec les « Dahalo ». D’après ces prélats de l’église catholique qui ont rappelé ce qui s’est passé à Antsakabary et à Antsohihy, des éléments des forces de l’ordre continuent de louer des armes aux « Dahalo » et de soutirer illégalement de l’argent aux chauffeurs des taxis-brousse utilisant les routes nationales. « Contentez-vous de vos salaires. », lance la conférence des évêques.

Promesses électorales. A l’endroit du ministre des Mines, les évêques catholiques dénoncent le pillage des ressources naturelles du pays par les étrangers. Selon eux, l’exploitation des ressources minières de Madagascar ne profite pas aux Malgaches. Au ministre de la Justice, les prélats de l’église catholique déplorent le ravage de la corruption et la recrudescence des vindictes populaires faute de la confiance des justiciables envers les institutions judiciaires. Les élus et les politiciens ne sont pas épargnés par la déclaration des évêques. « Nos élus ne pensent plus qu’à leurs intérêts personnels. Sans parler du fait qu’ils ne tiennent pas les promesses qu’ils ont faites pendant les propagandes », fustigent-ils. Avant d’enfoncer le clou : « Les politiciens ne sont plus préoccupés que par la quête des places. Ils n’ont plus le sens du bien commun. La vraie signification de la politique est enterrée. » Bref, les évêques catholiques n’ont pas mâché leurs mots devant les défaillances et les échecs dans plusieurs secteurs de la vie nationale. Il faut cependant signaler que ce n’est pas la première fois que les dirigeants religieux ont haussé le ton face à ces défaillances et ces échecs. Ils ont en face d’eux des dirigeants, soit qui ont une faible capacité d’écoute, soit, qui restent impuissants faute de moyens.

R.Eugène

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