Ce puissant syndicat n’a cessé de revendiquer le respect de l’état de droit et l’indépendance de la Justice.
Les membres du Syndicat des Magistrats de Madagascar (SMM) ont observé une grève générale de 48h les 8 et 9 juin dernier. Par la suite, ce puissant syndicat a lancé un ultimatum de dix jours aux tenants du pouvoir. Toujours est-il qu’il a déposé un mémorandum relatif à leurs revendications auprès de la Présidence, la Primature et le ministère de la Justice. Aucune entente n’a été pourtant trouvée. A cet effet, le SMM va entamer une reprise de la grève, à partir de mardi prochain.
Liberté syndicale. Faut-il rappeler que lors de son Assemblée générale qui s’est tenue récemment à Toliara, il a été décidé que « en vertu des dispositions de la convention n°87 sur la liberté syndicale et la protection syndicale 1948 ratifiée par Madagascar le 1er novembre 1960, nous sommes dans l’obligation d’observer une cessation des activités au niveau de toutes les juridictions, cours et tribunaux relevant du territoire malgache et du ministère de la Justice, à partir du 8 au 9 juin 2017 pour que des mesures urgentes, mais aussi pérennes soient prises pour mettre fin aux dangers qui guettent notre fonction ».
Revendications. Avec cette grève générale que les magistrats entendent mener, on va assister notamment à un blocage total de l’appareil judiciaire. Autrement dit, pas de service minimum. A moins que le pouvoir central aille tenir compte des revendications de ces derniers. Il s’agit, entre autres, de la modernisation de la gestion de carrière, la lutte contre la corruption et la cessation de l’instrumentalisation de la justice. D’ailleurs, ils n’en sont pas à leur première revendication. Mais l’on se demande s’ils seront entendus ?
Recueillis par Dominique R.