Comme c’est annoncé, le Syndicat des Magistrats de Madagascar (SMM) a tenu son Assemblée Générale extraordinaire, hier, à la Cour Suprême Anosy. A l’ordre du jour, compte rendu sur la validation des résultats de la commission tripartite présidée par la Primature, compte rendu sur les rencontres avec le bureau permanent du Sénat et de l’Assemblée nationale et prise de décisions quant à la suite des actions menées par le syndicat dans ses actions. Un constat plutôt amer si l’on se réfère à la déclaration de la présidente du SMM, Fanirisoa Ernaivo, d’hier. « C’est un échec », a-t-elle déploré. Malgré tout, le SMM est toujours ouvert au dialogue. Toutefois, si les résultats ne sont pas probants, ce puissant syndicat va enclencher la vitesse supérieure en engageant une grève illimitée.
Responsabilité. La présidente du SMM a cependant fait remarquer que cela dépend de la rencontre avec le Président de la République, tout en soulignant au passage : « Nous sommes prêts au dialogue ». Avant d’enchaîner qu’il n’y avait eu rien de concret pendant deux semaines. « Nous donnons une semaine au pouvoir ». Un ultimatum en sorte. Et ce serait la grève générale, au cas où le SMM n’obtiendrait pas gain de cause. Toujours d’après Fanirisoa Ernaivo : « Nous souhaitons que le chef de l’Etat assume sa responsabilité. Il a dit qu’il est prêt à nous accueillir. Nous sommes aussi prêts de notre côté ». Elle tient toutefois à rappeler que leur première rencontre remonte au mois de mars de cette année-ci. Et depuis rien. Notons que ce puissant syndicat n’a cessé de revendiquer l’instauration d’un Etat de droit, le respect de l’indépendance de la Justice et la modernisation de carrière des magistrats. Faut-il également rappeler que dans son discours d’investiture prononcé à Mahamasina le 25 janvier 2014, le président de la République s’est engagé à mettre en place un Etat fort respectant les principes de la séparation des pouvoirs garantissant une Justice indépendante et l’égalité de tous devant la loi. Qu’en est-il actuellement ?
Dominique R.